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Congo : le chef de l'opposition règne sans gouverner

Congo : le chef de l'opposition règne sans gouverner

Congo

Il a beau être reconnu par le régime de Sassou-Nguesso, Pascal Tsaty-Mabiala, ne fait pourtant pas l’unanimité au sein de l’opposition. Un collectif vient de remettre en cause sa légitimité.

« Nous le (Pascal Tsaty-Mabiala) récusons en tant que chef unique de l’ensemble de l’opposition congolaise, d’abord du fait de l’illégitimité de sa nomination, ensuite et surtout en raison de ses positions opportunistes et collaborationnistes », a déclaré Christophe Moukoueké, lors d’une conférence de presse animée le 3 mars dernier à Brazzaville.

Dernier ministre de la Défense de Pascal Lissouba chassé du pouvoir en 1997 après la guerre qui opposa la force régulière aux miliciens « Cobras », partisans de Sassou, Tsaty-Mabiala est aujourd’hui le numéro 1 de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), parti fondé en 1991 par Pascal Lissouba. Son parti ayant obtenu plus de sièges que d’autres formations de l’opposition, il lui a été assigné le rôle de chef de l’opposition.

Ce, conformément à la constitution du 25 octobre ou 6 novembre 2015. Le texte constitutionnel accorde plusieurs avantages au chef de l’opposition, ce qui fait de lui un ministre de fait. C’est sans doute en raison de cet état de choses que Christophe Moukoueké et d’autres opposants ont qualifié Tsaty-Mabiala de « collabo » ou collaborateur du régime en place. C’est pourquoi, d’après le collectif, Tsaty-Mabiala ne peut pas parler au nom de toute l’opposition.

>>> LIRE AUSSI : Congo : le gouvernement désigne le chef de l’opposition

Dès lors, si l’adoubement de Tsaty-Mabiala est constitutionnel et donc légal, le débat sur sa légitimité pourrait rendre sa tâche davantage difficile. Car il y a des risques qu’il règne sans gouverner dans une opposition qui se veut plurielle, mais, minée par d’interminables querelles.

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