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Crise politique au Togo : les syndicalistes menacent d'agir « autrement » s'il n'y a pas de dialogue

Crise politique au Togo : les syndicalistes menacent d'agir « autrement » s'il n'y a pas de dialogue

Togo

Pour un groupe de syndicats togolais, seul un dialogue « franc et sincère » peut aider à résorber la crise politique qui tenaille le Togo depuis des mois.

Une conférence de presse, une contribution. Lors des échanges avec la presse, quatre syndicats togolais ont apporté leur pierre à l‘édifice s’agissant de la résolution de la crise togolaise.

Une crise qui a commencé le 19 août dernier. À l’appel de 14 partis d’opposition, des Togolais descendent régulièrement dans la rue pour demander principalement la restauration sans effet rétroactif de la Constitution de 1992 qui limitait à deux le nombre de mandats présidentiels. Mais, surtout la démission de Faure Gnassingbe au pouvoir depuis la mort en 2005 de son père Gnassingbe Eyadema qui a régné d’une main de fer sur le Togo pendant 38 ans.

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Cinq longs mois de crise aux conséquences socioéconomiques très graves. De quoi inquiéter des centrales syndicales : la Confédération syndicale des travailleurs du Togo (CSTT), le Groupe des Syndicats Autonomes (GSA), la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) et l’Union Nationale des Syndicats Indépendants du Togo (UNSIT). «La situation que vit le Togo depuis 5 mois, le conduit inexorablement, si l’on y prend pas garde, à des lendemains très difficiles», a expliqué à la presse Komlan Nouwossan, secrétaire général de l’UNSIT.

S’ils redoutent des lendemains difficiles, c’est parce que ces syndicalistes craignent que des entreprises ferment leurs portes. Quitte à mettre à mal une économie chancelante en raison de la chute des cours des matières premières (phosphate, clinker…) en dépit d’une croissance moyenne de 5,5% ces cinq dernières années. Les conséquences sociales sont ainsi à redouter, car la fermeture d’une entreprise est synonyme de perte d’emplois, de quoi augmenter le taux de chômage qui serait de 4% selon les autorités et de plus de 28% d’après les estimations d’experts.

Il faut donc que cesse la crise politique. « On ne va pas attendre jusqu‘à ce que les travailleurs commencent à perdre leurs emplois avant de réagir », a déclaré Nadou Lawson, coordinatrice générale de la STT. D’où la nécessité « d’un ultime dialogue franc, sincère, honnête et sans question tabou ». Ainsi, la classe politique togolaise (majorité et opposition) a « l’obligation expresse de réunir toutes les conditions nécessaires à ce dialogue ». Faute de quoi, les quatre centrales syndicales, promettent d’agir « autrement ».

Peut-être ces syndicalistes auront-ils gain de cause, car le président de l’Union africaine Alpha Condé, chef de l’Etat guinéen, a récemment annoncé l’ouverture d’un dialogue pouvoir-opposition entre le 23 et le 26 janvier.

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