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Soudan du Sud : les réactions continuent de pleuvoir, après les violations du cessez-le-feu

Soudan du Sud : les réactions continuent de pleuvoir, après les violations du cessez-le-feu

Décidément, le Soudan du Sud donne l’impression de s‘être abonné à la guerre. Le cessez-le-feu, fraîchement signé le 21 décembre dernier, est constamment violé par les deux parties ennemies, à savoir le camp gouvernemental mené par le président Salva Kiir et celui de son rival, l’ancien vice-président et chef rebelle Riek Machar. Les réactions ne manquent pas face à cette situation qui semble interminable.

Les parrains et autres soutiens de la signature de l’accord de cessez-le-feu sont dans tous leurs états. L’IGAD, l’organisation régionale des Etats d’Afrique de l’Est, qui a supervisé les pourparlers à Addis-Abeba (Ethiopie) a fait savoir son indignation. Elle est suivie par l’Union européenne, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège.

Les trois derniers cités ont soutenu à bout de bras en 2005 l’accord qui avait abouti à l’indépendance du Soudan du Sud, devenu en 2011 le plus jeune Etat de la planète, après sa séparation d’avec le Soudan. Cela, suite à une longue et pénible guerre de libération vis-à-vis du pouvoir de Khartoum.

La troïka (Etats-Unis, Royaume-Uni et Norvège) presse les belligérants à se mettre d’accord sur leurs nombreux désaccords. Et cela doit bien sûr passer par la cessation immédiate de toutes les opérations militaires. Ce qui n’est pas gagné, quand on se réfère à l’intransigeance des deux camps qui se défient incessamment et se rejettent la responsabilité des nombreux crimes commis, particulièrement contre les civils.

Appels à la retenue, menaces de poursuites judiciaires et de sanctions

La troïka ne manque pas de brandir la menace de la justice, ajoutant au passage que les commandants présents sur les lieux et leurs champions politiciens seront responsables de toutes formes de crimes commis. Il s’agit, entre autres, des violations du cessez-le-feu et des entraves à l’acheminement de l’aide humanitaire.

Le 29 décembre dernier, l’IGAD demandait aux deux camps ennemis de se ressaisir. L’organisation a de même lancé un appel aux entités en charge du contrôle de la situation sur le terrain, les enjoignant à rendre compte des nombreuses violations des auteurs. Cela, au plus vite.

L’appel de l’IGAD a été soutenu ce 2 janvier par le service diplomatique de l’UE (Union européenne). Cette dernière a fait savoir sa volonté de mettre en place des sanctions contre tous les responsables qui s’illustrent dans cette guerre civile, empêchant l’accès à une paix véritable.