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Cameroun : des "morts" dans une opération de l'armée en zone anglophone

Cameroun : des "morts" dans une opération de l'armée en zone anglophone

Cameroun

L’armée camerounaise a mené une opération contre des séparatistes présumés dans une localité du sud-ouest anglophone, faisant des “morts” chez les assaillants, ont affirmé vendredi à l’AFP des sources sécuritaires.

“Un groupe de sécessionnistes a attaqué la localité de Dadi” jeudi, dans la zone de Mamfé, épicentre de la crise anglophone”, a déclaré un responsable sécuritaire.

“L’armée a repoussé l’attaque”, faisant “des morts chez les assaillants”, a-t-il ajouté, sans plus de précision. Une autre source militaire a confirmé ses propos.

Aucun bilan officiel ni de revendication des groupes séparatistes n‘étaient disponibles vendredi.

La presse camerounaise a fait état d’“assaillants qui seraient venus d’un pays voisin et qui auraient tenté de prendre contrôle du département de la Manyu ce jeudi”.

Les combats dans le village de Dadi entre des éléments du Bataillon d’intervention rapide (BIR) et des activistes anglophones ont fait “plusieurs” assaillants tués, toujours selon la presse, qui cite un bilan des sources de gendarmerie dans la zone: la saisie d’un fusil à pompe et 26 fusils de chasse, de munitions, de divers équipements, d’un ordinateur et 20 téléphones portables, de même que 71 tee-shirts noirs floqués Ambazonia Defense Force (ADF, séparatistes armés).

Vendredi matin, cette même presse locale diffusait des photos de militaires camerounais posant devant les fusils et les matériels saisis dans le village de Dadi, où a été hissé le drapeau national camerounais. Aucun cliché des assaillants que l’armée affirme avoir tué n’a cependant été jusqu‘à présent diffusé.

La presse affirmait également que c’est précisément à Dadi qu’aurait été tournée il y a quelques semaines une vidéo d’un “général” sécessionniste, Ayaba Cho Lucas, “chef d‘état-major” de l’ADF, passant en revue ses troupes, une poignée d’hommes en treillis, au beau milieu d’un village aux pistes de latérite.

Il n‘était pas possible vendredi de déterminer si les militaires camerounais sont intervenus pour effectivement repousser comme ils l’affirment une attaque sécessionniste, ou pour déloger les séparatistes d’une zone qu’il contrôlaient depuis plusieurs jours.

La zone de Mamfé, capitale de la Manyu, dans la province du Sud-ouest, est devenue ces dernières semaines l‘épicentre des violences entre les forces de sécurité gouvernementales et des “assaillants” que le gouvernement affirme être des “sécessionnistes”.

Dans la nuit de lundi à mardi, un violent incendie avait partiellement détruit le marché de Mamfé.

“L’incendie est survenu dans la nuit de lundi à mardi autour de 03h00 du matin”, a affirmé à l’AFP un responsable sécuritaire de Mamfé, confirmant une information rapportée par des habitants de la ville.

“L’environnement (marqué par une dégradation de la situation sécuritaire, NDLR) nous fait penser qu’il peut s’agir d’un incendie criminel, mais aucun suspect n’a été interpellé”, a-t-il poursuivi.

Début décembre, la brigade de gendarmerie de Mamfé avait été prise pour cible par des hommes armés, identifiés comme des “sécessionnistes” par des sources sécuritaires camerounaises à l’AFP.
Fin novembre, quatre militaires avaient été “assassinés” dans la région attenante à la ville.

La sécurité dans les régions anglophones du Cameroun, en proie à une grave crise socio-politique depuis un an, s’est considérablement dégradée en un mois.

Depuis novembre 2016, la minorité anglophone du Cameroun – environ 20% des 23 millions d’habitants – proteste contre sa marginalisation, certains exigeant le fédéralisme, d’autres la sécession. Le régime de Yaoundé rejette ces deux options.

AFP

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