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Congo : des interrogations sur les investissements dans la santé en 2016

Congo : des interrogations sur les investissements dans la santé en 2016

Congo

Un rapport de la branche congolaise de la Coalition Publiez ce que vous payez (PCQVP) rendu public le 13 décembre met en lumière des écarts entre les réalisations et les fonds prévus pour les investissements dans le secteur de la santé dans le budget 2016. De quoi susciter des interrogations.

Ce document de 41 pages a été rendu public lors d’une conférence de presse animée le 13 décembre à Pointe-Noire, capitale économique du Congo par des membres des ONG parties prenantes de la Coalition Publiez ce que vous payez (PCQVP).

PCQVP est une coalition internationale d’organismes de la société civile dont la tâche principale est de suivre les investissements publics et le processus de paiement des taxes des industries extractives aux Etats.

La branche congolaise est constituée de six associations : la la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH), la Commission diocésaine justice et paix (CDJP), l’Association des droits de l’homme et de l’univers carcéral (ADHUC), l’Action évangelique pour la paix (AEP), la Commission justice et paix (CJP) et l’Action chrétienne pour l’abolition de la torture (ACAT).

L‘étude de PCQVP a été menée sur la base du budget de l’Etat congolais 2016 et un document du ministère de la Santé daté du 3 juin 2016. C’est ainsi que PCQVP a déployé 44 personnes sur 166 formées dans sept départements ou régions pour évaluer 51 projets sanitaires (construction, réhabilitation, équipements, etc.) prévus dans la loi de finances 2016.

Les résultats de cette mission de suivi indiquent que neuf projets ont été achevés. De ces neuf projets, six sont opérationnels (12%), à l’image de la pharmacie de la circonscription socio sanitaire de Nkayi. Et trois non-fonctionnels (6%), comme le module 1 de l’hôpital général “Mère et Enfant” Blanche Gomez de Brazzaville qui n’est pas utilisé en raison des risques d’effondrement.

Plus de vigilance de la part du gouvernement

Les projets arrêtés sont au nombre de neuf (18%). Il s’agit notamment des chantiers de construction de douze hôpitaux généraux dans les douze départements du pays. PCQVP dit ne disposer d’aucune information sur dix projets (20%), comme l‘équipement de l’hôpital spécialisé Edith Lucie Bongo Ondimba d’Oyo.

Et 23 projets (45%) n’ont pas été exécutés. C’est le cas de la construction et l’équipement du Laboratoire Central de contrôle de qualité de l’eau, des aliments et des médicaments de Kintélé à Brazzaville.

Un constat « alarmant », conclut PCQVP qui se demande si les fonds prévus dans ce budget ont été réellement décaissés. Et attend des réponses de la part du gouvernement congolais

Mais, en attendant ces réponses, la Coalition évoque les effets de la crise économique liée à la chute des cours du pétrole, principale source de revenus du pays (environ 80% du budget national). PCQVP pense également à un éventuel manque de suivi des projets de la part de l’Etat congolais.

Ce qui, d’après la Coalition, pourrait expliquer des phénomènes tels que l’apparition dans des budgets des projets déjà exécutés. C’est le cas du centre de traitement de la drépanocytose de Nkayi. Ce centre du département de la Bouenza, au sud-ouest, construit opérationnel depuis 2015 a malheureusement figuré dans le budget de 2016.

PCQVP invite ainsi le gouvernement à améliorer sa politique de suivi d’exécution des budgets.

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