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Guinée : les élèves réclament le retour des professeurs

Guinée : les élèves réclament le retour des professeurs

Guinée

Conscients de ce qu’ils pourraient payer le lourd tribut de la grève des enseignants entamée le 13 novembre, les élèves de Guinée se montrent davantage intransigeants vis-à-vis des pouvoirs publics. Ils multiplient des manifestations pour exiger le retour des professeurs. Parfois au péril de leurs vies.

Kaloum, Bambeto, Hamdallaye….Ce sont quasiment tous les quartiers de Conakry qui étaient en effervescence ce lundi 04 décembre. On pourrait parler du déchainement de la colère des élèves. Eux qui sont sortis des écoles, brandissant cartables et cahiers.

Principale revendication, le retour en classe des professeurs qui sont en grève depuis plusieurs semaines. “Nous voulons nos profs”, “Sans nos profs, pas de cours”…. Chants, messages sur des pancartes, … Tous les moyens étaient bons lors de ces manifestations.

Pourtant, les manifestations liées à cette grève des enseignants lancée le 13 novembre dernier, ont déjà fait deux victimes : des adolescents de 15 et 17 ans tués par balles lors d’affrontements avec les forces de l’ordre.

Enfants très déterminés

Des morts qui sont loin de pousser les enfants à courber l‘échine. À l’image de leur leader. Ce lundi, Aboubacar Soumah a invité ses camarades à la fermeté. “Tant que vous ne m’entendez pas appeler à la fin du mouvement, je vous prie de tenir bon”, a déclaré M. Soumah, qui vit caché depuis le début de la grève.

Le dirigeant syndical, qualifié de “rebelle” par les autorités, s’exprimait sur une radio locale, qui a bravé les injonctions du président Alpha Condé, qui a interdit aux médias de relayer ses messages sous peine de fermeture.

Lors de la manifestation, des élèves du secondaire ont tenté d’approcher le palais du Président et les bureaux du Premier ministre, où ils ont été refoulés par les forces de l’ordre.

Arrachant de nombreuses affiches à l’effigie d’Alpha Condé, ils ont lancé des messages hostiles au président – “Alpha zéro, Alpha incapable, Alpha dehors…” – et à son ministre de l‘Éducation nationale, Ibrahima Kalil Konaté. Ils ont été dispersés par des membres de la Compagnie mobile d’intervention et de sécurité (CMIS) à l’aide de matraques.

Solidarité syndicale oblige, menace d’une grève générale et illimitée

Dans les quartiers de Hamdallaye et Bambéto, où des manifestations se sont également déroulées, les forces de l’ordre ont utilisé du gaz lacrymogène pour tenter de ramener le calme.

Dans une déclaration commune, sept centrales syndicales, dont l’Organisation nationale des syndicats libres de Guinée (ONSLG) et l’Union démocratique des travailleurs de Guinée (UDTG), ont apporté dimanche leur soutien aux syndicalistes de l‘éducation en grève et protesté contre la “mise à prix de la tête” de leur leader.

“Toute arrestation ou sanctions à l‘égard de nos camarades enseignants grévistes par l’administration scolaire équivaudrait au déclenchement d’une grève générale et illimitée sur toute l‘étendue du territoire national”, ont-elles averti.

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