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Des ONG réclament l'arrestation du président soudanais en visite en Ouganda

Des ONG réclament l'arrestation du président soudanais en visite en Ouganda

Soudan

Omar el-Béchir, le chef d’Etat soudanais est arrivé ce lundi en Ouganda pour une visite officielle de deux jours. Recherché par la Cour pénale internationale, le président soudanais a plutôt reçu un accueil hostile des ONG de défense des droits de l’homme qui exigent son arrestation.

En tant que signataire du Traité de Rome, texte fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), l’Ouganda a le devoir d’arrêter le président Béchir qui est sous le coup de deux mandats d’arrêt internationaux délivrés par la Cour, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, et génocide dans la région du Darfour, clament ces ONG.

Glad to host Comrade Field Marshall Omar El-Bashir for a two-day official visit to Uganda. H.E. Bashir is here on my invitation. We have held discussions on how to strengthen bilateral relations between our countries. pic.twitter.com/3SwvsBLQT4

— Yoweri K Museveni (@KagutaMuseveni) 13 novembre 2017

Lundi, ces ONG ougandaises et internationales ont réitéré cette obligation de l’Ouganda, exigeant que le pays livre son hôte à la CPI. “Inviter un criminel international en Ouganda sape non seulement la lutte contre l’impunité que l’Ouganda défend depuis longtemps, mais trahit également les préoccupations et les intérêts des victimes des crimes les plus odieux”, ont déclaré six organisations de défense des droits ougandaises.

“Nous appelons donc le gouvernement de l’Ouganda à remplir ses obligations en vertu des lois internationales et nationales en arrêtant et en rendant le président Omar el-Béchir”, ont-elles ajouté, pendant que Human Rights Watch, ONG américaine évoquait “un affront aux victimes du Darfour”.

À Kampala, les autorités ont une tout autre lecture de la situation. En effet, elles mettent en avant, l’immunité diplomatique dont jouit Omar el-Béchir au regard de son titre de président de la République. En amont de cette visite, le porte-parole de la présidence ougandaise avait d’ailleurs précisé que le dirigeant soudanais était à l’abri d’une quelconque arrestation.

Probablement un autre acte fort dans la normalisation des relations entre le Soudan et l’Ouganda après des décennies de discorde. Les deux pays se sont mutuellement accusés d’entretenir l’instabilité sur leurs territoires. L’Ouganda a activement soutenu la guerre d’indépendance du Soudan du Sud, tandis que le Soudan est accusé de soutenir les rebelles ougandais qui opéraient dans le nord de l’Ouganda.

Mais depuis la fin de la guerre d’indépendance du Soudan du Sud, les tensions se sont atténuées. La preuve avec la présence en qualité d’invité d’honneur, en mai 2016, d’Omar el-Béchir à la cérémonie d’investiture de son homologue ougandais Yoweri Museveni. Désormais, c’est donc sur les questions de “coopération en matière de commerce, d’investissement et d’agriculture, de paix et de sécurité régionales” que les deux pays veulent davantage axer leurs relations.

Avec 20 % d’importation du café produit en Ouganda, le Soudan est à ce jour le plus grand marché d’exportation du café ougandais qui constitue l’une des principales sources de devises pour le pays.

We have held discussions and agreed to cooperate more in the fields of trade, foreign affairs and regional security. Uganda will export more tea and coffee to Sudan. A joint ministerial team will follow up to actualise this. pic.twitter.com/tSJ6aNjGQl

— Yoweri K Museveni (@KagutaMuseveni) 13 novembre 2017

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