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RCA : un Cheval de Troie dans le DDRR ?

RCA : un Cheval de Troie dans le DDRR ?

République Centrafricaine

Considéré comme une solution durable aux violences que connaît la République centrafricaine depuis des années, le programme national Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR) semble déjà se heurter à un obstacle tant redouté : les violences entre groupes armés.

Une fin octobre noire pour les habitants du village Saragba, à 1 kilomètre de la localité de Batangafo. Plus de 16 personnes de cette localité du nord de la République centrafricaine ont perdu la vie le 31 octobre dernier. Des décès imputables aux combats qui ont opposé ce jour-là des groupes armés.

Et ce n’est pas le premier incident. « Le 23 octobre dernier, une faction Séléka assimilée à celle du général Alkatim a attaqué le village Saragba situé à environ un kilomètre de la ville de Batangafo. Plusieurs maisons ont été incendiées et 16 personnes ont été tuées par les ex-Séléka venus de Kaga Bandoro et de Kabo », a témoigné un habitant de la localité au Réseau des journalistes pour les droits de l’homme (Rjdh), une Ong locale.

Ce qui aggrave davantage une situation humanitaire des plus alarmantes. « La plupart des habitants des villages périphériques se sont réfugiés dans la brousse pour se mettre à l’abri du danger. Le site des déplacés a été également attaqué. Toutes les activités sont paralysées, pas de commerce, les enfants ne vont pas à l’école, l’administration est fermée. Jusqu’à lors, aucune assistance n’a été déployée auprès de ces populations vulnérables », déplore un habitant.

Ces incidents récurrents à Saragba comme dans tout le pays se produisent au moment où le DDRR est dans sa phase pilote. Ce qui laisse entrevoir des difficultés auxquelles ce programme pourra se heurter dans l’entreprise de démobilisation, de désarmement, de réinsertion et de rapatriement des combattants. Eux qui, visiblement doppés par la haine ethnique et religieuse, ont fait de la violence une obsession dont ils peinent à se débarrasser.

Et c’est là tout le problème du DDRR. Un véritable Cheval de Troie qui, si l’on n’y prend garde, va empêcher le programme d’atteindre ses objectifs. Et partant résoudre de manière durable la question centrafricaine.

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