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Au Kenya, le judiciaire arrête l'exécutif

Kenya

Le gouvernement kenyan a interdit la semaine dernière les manifestations dans des centres d’affaires de Kisumu, Mombasa et Nairobi, au nom de la préservation du pays des troubles à l’ordre public. Mais, un tribunal vient de lever temporairement l’interdiction.

La mesure pourrait satisfaire l’opposition au Kenya. Un tribunal du pays a suspendu mardi la décision gouvernementale interdisant des manifestations dans les centres d’affaires de Nairobi, Mombasa et Kisumu.

Depuis le retrait de l’opposant Raila Odinga de la course à la présidentielle du 26 octobre prochain, des membres de ce camp politique descendent régulièrement dans la rue. Ils demandent entre autres la refonte de la commission électorale IEBC et surtout l’annulation de la présidentielle qui pointe à l’horizon.

Mais, ces manifestations ne sont pas sans violences. Des heurts entre forces de l’ordre et manifestants sont souvent enregistrés. La semaine dernière par exemple, deux membres de l’opposition ont été tués par les forces de l’ordre, selon des témoins.

Craignant sans doute une amplification des violences, le ministre de l’Intérieur Fred Matiangi avait annoncé le 12 octobre l’interdiction des manifestations dans les centres d’affaires de Nairobi, Mombasa et Kisumu, “en raison de la menace claire, présente et imminente de troubles à l’ordre public”.

La mesure a été jugée contraire à la constitution par l’opposition. Cette dernière a ainsi a introduit une requête pour dénoncer l’acte administratif du gouvernement.

En attendant une réponse à la requête de la coalition Nasa, un juge a expliqué que la suspension de la décision du gouvernement procède du respect de la loi fondamentale du Kenya. En effet, l’article 37 de la Constitution kenyane garantit le droit et la liberté de manifester.

Avec cette mesure du tribunal, on assiste à un autre cas de défiance du pouvoir judiciaire face au pouvoir exécutif. Comme en août dernier quand la Cour suprême a invalidé les résultats de la présidentielle dont le président sortait était désigné vainqueur par la commission électorale.

L‘équilibre des pouvoirs est-il en passe de devenir une réalité au Kenya ?

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