Maroc
Des activistes du mouvement de la constestation du Rif condamnées à des peines lourdes.
Le tribunal de première instance d’Al-Hoceïma a prononcé mardi des peines allant d’un an à 20 ans de prison ferme contre neuf activistes du “Hirak”, nom donné localement à ce mouvement populaire né en octobre dernier, et a reporté le procès de 23 autres militants. Certains ont été jugés coupables d’avoir incendié fin mars un bâtiment de la police dans la localité voisine d’Imzouren, autre haut-lieu de la contestation dans le Rif.
La presse locale s’est étonnée jeudi du verdict, en particulier de la peine la plus sévère prononcée contre un activiste de 18 ans jugé pour “entrave et gêne de la circulation”, “mise à feu volontaire d’un bien d’autrui” et “violences ou voies de fait envers un agent des forces de l’ordre au cours de l’exercice de ses fonctions”.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont exprimé leur indignation, faisant le parallèle avec les condamnations souvent “clémentes” prononcés par la justice marocaine à l’encontre des “pédophiles et des violeurs”.
Les familles des détenus ont annoncé qu’elles ne fêteraient pas l’Aïd al-Adha, fête musulmane célébrée vendredi au Maroc, pour protester contre l’incarcération de leurs proches.
Après un mois de relatif apaisement, la situation s‘était de nouveau tendue début août à Al-Hoceïma où les appels à manifester se sont multipliés après la mort d’un manifestant.
Aller à la video
Kenya : répression après des rassemblements politiques perturbés
01:48
Nigéria : manifestations et 2 jours de grève contre la cherté de la vie
01:04
Nigéria : les syndicats appellent à une grève de 2 jours
01:19
Nigéria : manifestation contre la vie chère à Ibadan
02:35
Sénégal : manifestations pour exiger une date pour la présidentielle
01:10
Sénégal : le gouvernement restreint l'accès à internet