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Afrique : la croissance économique suscite le retour au bercail des expatriés africains

Afrique : la croissance économique suscite le retour au bercail des expatriés africains

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On les appelle les “Repat”, une expression contractée du terme “repatrié”. De plus en plus, ces diplômés africains sont nombreux à retourner sur le continent, qui affiche dans l’ensemble une croissance économique encourageante, rapporte une enquête menée par Inspira Afrika en partenariat avec Avako Group et Africa France.

Ils sont nombreux les jeunes diplômés africains à vouloir se trouver un emploi en Europe, Amérique et autres pays développés, après leurs études, parfois dans leur pays d’origine. Cette tendance, appelée “fuite des cerveaux” faisait craindre un retard de développement pour l’Afrique qui ne pouvait pas compter à 100 % sur ses forces vives.

Mais avec la crise économique et identitaire qui sévit en Europe et stimule des comportement anti-migrants, les choses tendent à changer. Cette diaspora africaine croit en l’avenir de l’Afrique dont certaines mégapoles sont frappées par une croissance économique qui fait même pâlir des puissances occidentales. Et ces diplômés, bercés aux idéaux de la globalisation et du métissage, sont une aubaine pour l’Afrique qui veut relever le défi de l’emploi et de la transition économique.

Ces expatriés, en majorité composés de femmes (58 % des personnes interrogées), sont des cadres supérieurs, des entrepreneurs, agents de l’administration publique, qui ont eux-aussi soif d’apporter leur pierre à la transformation positive de l’Afrique. Inspira Afrika en partenariat avec Avako Group et Africa France a mené une enquête où elle dresse un portrait de ces “enfants prodiges”.

On y apprend que ces diplômés africains évoluent pour la plupart dans le marketing et la communication, une autre majorité dans la banque et finance, et le secteur des télécom & IT. Comme leurs secteurs d’activités, leurs motivations sont tout aussi variées. Ainsi, 63 % estiment avoir la volonté d’avoir un impact sur le continent. 49 % ont été séduits pour une opportunité professionnelle intéressante quand 22 % ont cédé à la pression familiale et sociale.

Les gouvernements invités à faire leur part

En 2015, Forbes Afrique dressait le portrait de certains diplômés africains qui avaient décidé de sauter le pas du retour en Afrique après des années d’exercice à l’international, par “goût du challenge”, pour des “pressions familiales” ou par attrait d’une évolution rapide.

Marie-Laure Koffi, à l‘époque âgée de 38 ans, est rentrée en Côte d’Ivoire en 2006 où elle occupe le poste de directrice administrative et financière de Cémoi Côte d’Ivoire, société spécialisée dans la transformation des fèves de cacao. Cette diplômée de l’École supérieure de commerce d’Abidjan et titulaire du diplôme d’études comptables supérieures s‘était rendue en France “pour avoir une expérience professionnelle différente et évoluer dans un environnement international, avec des collaborateurs de diverses nationalités, cultures et pensées.”

Comme elle, Dominique Meizou Rogandji, un Gabonais senior manager pour Deloitte Gabon depuis mars 2012 a apprécié son retour au bercail, où il est heureux de “façonner le Gabon de demain”.

Mais parfois, le retour sur terre peut faire mal. Habib Diene, un Sénégalais de 30 ans en sait quelque chose. Lui qui excité à l’idée de créer son entreprise à Dakar après avoir obtenu un master management et stratégie d’entreprise à Paris, a vite déchanté. Avec les difficultés rencontrées pour trouver les financements nécessaires à la création de son entreprise, il a parfois regretté son choix.

Justement, dans l’enquête de Inspira Afrika, Avako Group et Africa France, 91 % des personnes interrogées souhaitent un accompagnement de leur gouvernement respectif, notamment en termes de réinsertion ou encore de valorisation des diplômes.