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Kenya : trois morts lors de la prise d'otage d'une responsable du gouvernement par les Shebab

Kenya : trois morts lors de la prise d'otage d'une responsable du gouvernement par les Shebab

Kenya

Le groupe extrémiste Al-Shabab vient encore de frapper au Kenya. Une brève prise d’otages impliquant une responsable du gouvernement et qui a causé la mort de trois personnes, dans le district côtier de Lamu, dans le sud-est du pays.

À en croire la chronologie des événements rapportés par des sources sécuritaires, le véhicule transportant Maryam Elmaawy, la secrétaire d‘État chargée des travaux publics, et cinq autres personnes a été pris dans une embuscade alors qu’elle était en route pour visiter des familles qui ont fui leurs maisons en raison de l’insécurité provoquée par les attaques d’Al-Shabab dans la région.

Les otages ont été conduits par les militants dans la forêt de Boni – une de leurs cachettes. Deux policiers et un civil ont été tués, tandis que Maryam Elmaawy et deux autres de ses compagnons d’infortune ont réussi à s‘échapper, a expliqué Joseph Owuoth, le porte-parole de l’armée kényane. La responsable gouvernementale a tout de même été conduite à Nairobi, la capitale, en raison de quelques blessures.

Cette énième attaque des islamistes shebab intervient après que l’armée kényane a annoncé lundi avoir mené des raids aériens sur la forêt de Boni pour y déloger les militants qui s’y trouvent. La semaine dernière, ces derniers avaient multiplié les attaques, dont la décapitation de neuf personnes qui n’auraient pas respecté les principes de la Charia.

Al-Shabab, devenu l’organisation extrémiste islamique la plus meurtrière d’Afrique en 2016, reproche au gouvernement kényan sa contribution militaire à l’Amisom (Force de l’Union africaine en Somalie). La force multinationale africaine y combat fortement les Shebab aux côtés de l’armée américaine et de l’armée somalienne.

Depuis, les Shebab ont perpétré au Kenya une centaine d’attaques et ont promis de les multiplier. La recrudescence de leurs attaques menace non seulement le tourisme, secteur clé de l‘économie kényane, mais également la sûreté de la présidentielle prévue le 8 août.

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