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La téléconsultation dermatologique fleurit dans le désert malien

La téléconsultation dermatologique fleurit dans le désert malien

Un programme pilote conduit dans dix centres de santé au Mali veut rapprocher les dermatologues de la population, son nom “Teledermali” . Il permet d’offrir à des médecins généralistes exerçant dans les zones reculées des diagnostics d’un spécialiste.

“S’ils ont des cas de pathologie dermatologiques et ils ont besoin de l’avis d’un chef, ils prennent des images, ils nous envoient : ça va toujours sur la plateforme et tous les dermatologues ont accès aux images” déclare un docteur.

Avec à peine, un dermatologue pour un million d’habitants au Mali, où près de 30 % de la population souffre de maladies de la peau, le spécialiste peut analyser via son téléphone portable ou son ordinateur, les données envoyées par le généraliste grâce à l’application “Bogou”.

“Ça me grattait beaucoup depuis longtemps. Quand je suis venue voir le docteur, il a fait des photos et les a envoyés et il m’a demandé de revenir le lendemain pour prendre l’ordonnance. On est allé acheter les comprimés et la pommade et j’ai été guérie. Je n’ai pas eu besoin d’aller ailleurs, tout s’est fait à Banamba” une patiente.

Avec cette méthode assure ce médecin il y a un gain de temps, d’argent et de formation des praticiens sur le terrain. De plus, ce projet dermatologique a abouti à la formation de 20 médecins et infirmiers à travers le pays. Cette spécialité s’identifie à la télémédecine, à condition de disposer d’une bonne image.

“Nous enseignons les jeunes à apprendre la dermatologie à partir des images. On s’est dit de la même manière, nous pouvons, si une bonne image nous est donnée, faire un diagnostic et donner des conseils à distance. Et c’est de là que nous avons imaginé ce projet-là et formé les agents de santé pour qu’ils puissent améliorer la santé cutanée des populations” souligne un docteur.

L’objectif est de mettre à disposition de plus 80 centres de santé près de 160 agents équipés et opérationnels d’ici deux ans. Dans un premier temps, les efforts devraient se concentrer sur les zones défavorisées et enclavées qui disposent d’une couverture internet.

AFP