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Mali : une armée sous équipée face à une menace terroriste constante

Mali : une armée sous équipée face à une menace terroriste constante

Mali

Les attaques meurtrières contre les soldats maliens se comptent par dizaines au point de ne plus retenir l’attention des médias. La dernière remonte au 18 avril, dans la région de Tombouctou, quatre militaires ont péri dans cette énième attaque imputée aux djihadistes.

L’attaque visait un camp de l’armée malienne à Gourma Rharous, une localité d’accès difficile, située à quelque 120 km à l’est de Tombouctou. Barkhane a envoyé un module d’intervention de combat aérien et aéroporté transportant un détachement de commandos de montagne qui a permis aux Français de repérer les terroristes en fuite à une trentaine de kilomètres du lieu de l’attaque et de neutraliser deux pick-up dérobés et lourdement armés, ainsi qu’une dizaine de terroristes, selon un communiqué de l‘état-major de l’armée française. L’état d’urgence au Mali, a été rétabli pour dix jours à la suite de ces évènements tragiques, une réaction des autorités maliennes. Mais, d’aucuns pensent qu’il faut beaucoup plus d’actions et de moyens à la hauteur des enjeux.

Pour une zone difficilement accessible comme le nord du Mali, doter l’armée malienne d‘équipements adaptés à la zone comme des hélicoptères de combat serait d’un avantage. Le président malien promettait à l’occasion de la célébration de la fête de l’Armée en janvier 2016, de fortes mesures, entre autres des moyens, une formation adaptée et un équipement approprié. La réforme du secteur de la sécurité ainsi que l’adoption et la mise en œuvre de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire. Des mesures qui tardent à voir le jour.

Aussi, en dépit de la présence française dans le nord depuis janvier 2013, la menace terroriste n’a pu être vaincue. Déclenchée dans l’urgence, l’opération « Serval » devenue Barkahane intervient directement contre Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et ses alliés locaux afin de restaurer l’intégrité territoriale du pays. Mais face à des djihadistes déterminés et aguerris, l’armée française, épaulée par un contingent tchadien ne parvint pas à atteindre ses objectifs. Les morts se comptent autant dans les rangs de l’armée française, de la mission de l’ONU que chez les FAMA. Devant cette impatience des Maliens et le nombre croissant de militaires tués chaque jour dans le nord du Mali, les avis restent partagés.

La menace terroriste est aussi liée pour certains aux désaccords entre les parties maliennes. C’est pourquoi le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif exhorte à la mise en place de l’Accord pour la paix et la réconciliation pour qu’un échec soit infligé au terrorisme. Un fléau qui selon lui continue d’alimenter les séquelles que la crise malienne a engendrées. La mise en place des autorités intérimaires chargées d’administrer les cinq régions du Nord du Mali serait peut-être un signe ?

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