La Gambie enquête sur les disparus du régime de Yahya Jammeh

Les nouvelles autorités gambiennes veulent faire la lumière sur les disparitions qui ont cours lors du règne de Yahya Jammeh qui a gouverné le pays 22 ans durant. Ce mercredi, la police gambienne a annoncé avoir ouvert 33 dossiers sur des cas de disparition.

“Nous avons environ sept cas dans lesquels nous avons beaucoup avancé jusqu‘à présent”, a précisé Babucarr Sarr, un responsable de la police gambienne, indiquant s’attendre à ce que d’autres cas soient découverts.

Des anciens serviteurs du régime Jammeh sont actuellement détenus en lien avec cette affaire. Parmi eux, des membres du redouté groupe des “Junglers” (“Jongleurs”), une unité considérée comme les escadrons de la mort du régime de M. Jammeh. Ces derniers, de même que ceux encore en liberté, coopèrent à l’enquête, a ajouté M. Sarr.

Durant son règne, Yahya Jammeh a été accusé par les ONG de défense des droits de l’homme et la communauté internationale de bafouer les droits de ses concitoyens. Le cas le plus récent est celui d’un responsable de l’opposition, Solo Sandeng, mort en détention en avril 2016 et dont le corps a été retrouvé cette année.

Arrivé au pouvoir en janvier 2017, Adama Barrow, le nouveau président gambien avait promis de panser au maximum les plaies des Gambiens. La création d’une Commission Vérité et Réconciliation a été annoncée dans ce sens.

Cette structure, promise par les nouvelles autorités pour étudier les crimes commis durant la présidence Jammeh et décider d‘éventuelles poursuites contre des personnalités du régime déchu, devrait commencer ses travaux dans environ six mois.