En visite à Washington, le président égyptien félicité par Donald Trump

Pour la première fois depuis le début de son mandat, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a été reçu à la Maison Blanche ce lundi. L’ancien général a reçu tous les encouragements de son homologue américain Donald Trump
qui n’a jamais caché son admiration pour l’homme fort de l‘Égypte.

Ce lundi encore, le président américain a réitéré tout son soutien au grand pays de l’Afrique du Nord et à son chef d‘État. “Vous avez, avec les États-Unis comme avec moi-même, un grand ami et un grand allié”, a déclaré le magnat de l’immobilier louant le “travail fantastique” que fait le président Sissi dans un “contexte très difficile”.

“Nous sommes clairement derrière le président Sissi (…) Nous sommes clairement derrière l‘Égypte et le peuple égyptien”, a-t-il ajouté depuis le bureau ovale où il recevait son homologue égyptien.

La lutte contre le groupe djihadiste État islamique (EI), mais aussi la façon dont la Maison Blanche entend esquisser des propositions sur le conflit israélo-palestinien, devraient être au cœur des discussions.

Cette rencontre n’est toutefois pas la première entre les deux dirigeants. En septembre 2016, alors que la campagne pour la présidentielle américaine battait son plein, les deux hommes s‘étaient rencontré à New York. Abdel Fattah al-Sissi avait en outre été le premier dirigeant africain à appeler M. Trump pour le féliciter de sa victoire à ces joutes. Samedi, l’ancien général égyptien avait espéré que sa visite à la Maison Blanche marque le début d’un “nouveau souffle” dans les relations entre l‘Égypte et les États-Unis.

En effet, c’est là un changement de ton de Washington qui avait préféré garder ses distances d’avec le président Sissi, notamment sous l’administration du président démocrate Barack Obama. Le général qui a pris le pouvoir en 2013 après la chute du régime des Frères musulmans est depuis accusé de violations des droits de l’homme à l’encontre de ses opposants.

Ce lundi, les ONG de défense des droits de l’homme ont clairement exprimé leur déception par rapport à la rencontre entre les deux dirigeants, notamment en raison de la question des droits de l’homme qui a été esquissée, du moins, publiquement.

“Inviter M. Sissi pour une visite officielle à Washington au moment où des dizaines de milliers d‘Égyptiens croupissent en prison et où la torture est de nouveau à l’ordre du jour est une étrange façon de bâtir une relation stratégique stable”, a estimé Sarah Margon, responsable de Human Rights Watch dans la capitale fédérale américaine.

Interrogés avant la rencontre sur ce thème, ses conseillers avaient affirmé que la question serait abordée de façon “privée et discrète”, jugeant que c‘était “la façon la plus efficace” de le faire.