Côte d'Ivoire

Ce mardi, syndicats de la Fonction publique et autorités ivoiriennes se rencontrent pour suivre l‘évolution des négociations sur les revendications des fonctionnaires. Il s’est en effet écoulé plus d’un mois depuis la levée de la grève des agents de la Fonction publique qui a duré environ trois semaines.

Le 27 janvier, les fonctionnnaires décidaient de lever leur mot d’ordre de grève sur intervention du Premier ministre d’alors, Daniel Kablan Duncan qui appelait à une trêve sociale.

Mais pour les syndicats, au delà des mots, il reste encore beaucoup à faire, notamment sur l‘épineuse question du stock des arriérés de salaires. Si la plateforme des syndicats de l’enseignement menace de renouveler la grève dès le vendredi 10 mars en cas de faillite des négociations, les responsables syndicats sont moins précis mais craignent bien que la grève ne reprennent les jours suivants si rien n’est fait.

Joint par nos soins, Tapé Djédjé Apollinaire, le président de la Confédération des syndicats des fonctionnaires de Côte d’Ivoire estime qu’il est trop tôt pour parler de grève.

“Nous ne pouvons pas nous avancer sur une date, d’autant qu’il faut avant tout rencontrer la base. Mais la grève étant un moyen de revendication, il est clair que si les négociations échouent sur le noeud, c’est-à-dire le stock des arriérés de salaire, la grève est envisageable. Mais donner une date serait se précipiter surtout que nous voulons donner une chance au dialogue”, a-t-il déclaré.

Dossier sensible, le paiement des arriérés de salaire constitue le principal point de désaccord entre les agents de la Fonction publique et le gouvernement, certains avancée ayant été obtenues à l’issue de la grève de janvier, notamment sur la réforme des retraite et la liberté syndicale.

A présent, l’administration ivoirienne reste suspendue à la réunion de ce mardi qui déterminera le climat les prochains jours.