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Une milice islamiste s'empare de sites pétroliers en Libye

Libye

C’est un sérieux revers pour l’armée nationale Libyenne (LNA) du général Khalifa Haftar qui contrôle l’est du pays. Es Sader et Ras Lanouf, deux des principaux ports pétroliers de Libye sont tombés sous le contrôle d’une faction armée vendredi.

Les Brigades de défense de Benghazi, une milice non alliée au gouvernement d’union soutenu par la communauté internationale, se sont emparés des deux terminaux pétroliers, vendredi, après de violents combats. « Elles sont arrivées jusqu‘à l’aéroport principal de Ras Lanouf… (Elles) étaient équipés de tanks modernes et d’un radar pour neutraliser notre armée de l’air », a déclaré le colonel Ahmed El Masmari, porte-parole des forces armées loyales aux autorités de l’est qui se réorganisent pour reprendre des mains des islamistes le contrôle des deux ports d’Es Sader et de Ras Lanouf, parmi les plus grands sites pétroliers du pays, avec une capacité de production d’environ 600.000 barils par jour.

Une contre-offensive pour reprendre les sites

Les hommes du général Haftar ont ainsi lancé une contre-offensive ce samedi matin pour chasser les assaillants, alliés à des tribus de l’est du pays. « L’ennemi a utilisé des camions blindés pour briser la première ligne de défense. Les forces de défense se sont déplacées vers le port d’Al-Sedra, mais ont reculé et l’ennemi a continué à attaquer. La salle des opérations centrale a décidé de reculer pour ne pas provoquer des dégâts sur le port pétrolier particulièrement sur les grandes usines à Ras Lanuf et les familles dans les secteurs résidentiels », a expliqué le colonel Ahmed El Masmari.

Selon certaines informations, les troupes fidèles au général Haftar auraient perdu une dizaine d’hommes alors que plusieurs blessés ont été dénombrés, à l’issue des combats de vendredi. Les forces de Khalifa Haftar avaient pris le contrôle, en septembre dernier, des quatre principaux sites pétroliers, Zoueitina, Brega, Ras Lanouf et Al-Sedr, situés à l’est du pays, et qui assuraient l’essentiel des exportations de pétrole de la libye.

Les brigades de défense de Benghazi, composées en partie de combattants islamistes, connaissent bien la ville où elles avaient été chassés par l’armée de Haftar dans sa guerre déclarée contre les groupes islamistes et radicaux qui sévissent dans l’est libyen.

Le GNA se dédouane

Dans un communiqué publié samedi, le gouvernement d’union nationale (GNA), installé à Tripoli (ouest) et dont l’autorité est contestée par le maréchal Haftar, s’est démarqué de ces attaques qui mettent à mal la sécurité déjà très fragile du pays. Il a indiqué dans le document « n’avoir aucun lien avec l’escalade militaire qui se déroule dans la région du Croissant pétrolier ».

Depuis le soulèvement qui chassé Mouammar Kadhafi du pouvoir en 2011, la Libye est déchirée par des rivalités sanglantes entre milices et tribus.

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