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Procès des disparus du Novotel : un militaire accuse son co-accusé du meurtre du Français Yves Lambelin

Procès des disparus du Novotel : un militaire accuse son co-accusé du meurtre du Français Yves Lambelin

Côte d'Ivoire

Rebondissement, révélations… le procès des “disparus du Novotel” qui s’est ouvert mardi 21 février suit son chemin. Ce jeudi, un militaire a accusé un de ses supérieurs du meurtre du Français Yves Lambelin.

Le sergent Félix Koffi fait partie des dix accusés qui défilent à la barre depuis l’ouverture du procès dit “des disparus du Novotel”. Face aux juges ce jeudi, à Abidjan, il a livré avec force de détails son témoignage sur l’enlèvement le 4 avril 2011 de quatre hommes d’affaires étrangers, au plus fort de la crise postélectorale ivoirienne.

Information qui retiendra l’attention de la Cour, c’est que le sergent de l’armée ivoirienne accuse son supérieur, le Commissaire de police Osée Loguey d’avoir “tiré à bout portant” sur Yves Lambelin, alors patron du groupe agro-industriel Sifca, “dans l’arrière-cour du palais [présidentiel, ndlr]”.

Ce soldat qui était en poste au service de transmissions au palais présidentiel a révélé à la Cour que les quatre infortunés étaient soupçonnés d‘être des “espions” français chargés de “brouiller les fréquences de communication de la radio” de l’armée.

Selon Felix Koffi, bien qu’il ait été rudoyé, Yves Lambelin était encore vivant – contrairement à ses trois collègues – quand l’un de ses supérieurs lui demanda de “ramasser les corps”.

Mais le Commissaire de police Osée Loguey a définitivement ôté la vie à l’industriel français avec un tir de kalachnikov, à bout portant. Le corps, ainsi que ceux des trois autres ont été jetés dans la lagune sur proposition du soldat Koffi, a-t-il reconnu.

Des accusations vivement rejetées par le commissaire de police Osée Loguey à la barre.

L’affaire des “disparus du Novotel” dont le principal accusé est le général Dogbo Blé Denis, commandant de la Garde républicaine sous l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, fait partie des gros dossiers de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire.

Selon le gouvernement du président Alassane Ouattara, Yves Lambelin ainsi que le Français Stéphane Frantz Di Rippel, directeur de l’hôtel Novotel, le béninois Raoul Adeossi, assistant de M. Lamblin et le Malaisien Chelliah Pandian, directeur général de Sania, filiale de Sifca ont été torturés puis tués dans l’enceinte du palais présidentiel. Depuis, seul le corps d’Yves Lambelin a été formellement identifié. Les autres n’ont jamais été retrouvés.

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