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Soudan : les Etats-Unis vont lever quelques sanctions économiques

Soudan : les Etats-Unis vont lever quelques sanctions économiques

Soudan

Les Etats-Unis vont lever vendredi quelques sanctions économiques contre le Soudan “en reconnaissance” des progrès accomplis par Khartoum, qui restera toutefois sur la liste américaine des “Etats soutenant le terrorisme”, ont annoncé jeudi soir à l’AFP deux responsables de l’administration Barack Obama.

La Maison Blanche doit annoncer vendredi matin une “levée de quelques sanctions en matière de commerce et d’investissement”, a indiqué un de ces responsables du gouvernement du président sortant.

“Nous prenons ces mesures en reconnaissance des mesures positives prises par le gouvernement soudanais”, a expliqué un second cadre américain.

Mais cette décision “ne change pas (la position des Etats-Unis) sur les crimes de guerre (du président soudanais Omar) el-Béchir, ni ne modifie la liste (américaine) des Etats soutenant le terrorisme” sur laquelle figurent le Soudan, la Syrie et l’Iran, a-t-il poursuivi.

En novembre, Washington avait prolongé d’un an ses sanctions à l’encontre de Khartoum, mais sans exclure de les lever à n’importe quel moment si ce pays d’Afrique réalisait des progrès.

Le Soudan est depuis 1997 sous embargo commercial des Etats-Unis qui l’accusaient alors de soutenir des groupes islamistes armés. Le défunt fondateur et chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, était basé dans la capitale soudanaise entre 1992 et 1996.

Par la suite, les Américains ont dénoncé la politique du pouvoir soudanais dans le conflit qui l’oppose à des minorités rebelles, notamment dans la région occidentale du Darfour.

Mais les relations se sont améliorées ces dernières années, le secrétaire d’Etat John Kerry ayant rencontré à deux reprises son homologue soudanais, tandis que l’émissaire américain pour le Soudan et le Soudan du Sud, Donald Booth, s’est rendu plusieurs fois à Khartoum.

Ce qui a donné lieu à des spéculations sur un possible allègement des sanctions.

Mais le conflit au Darfour depuis 2003, qui a fait 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés selon l’ONU, reste un sujet sensible entre les deux pays.

En septembre 2015 et en septembre 2013, le département d’Etat n’avait pas accordé de visa au président Béchir pour l’Assemblée générale de l’ONU à New York en raison du mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à son encontre.

M. Béchir est recherché par la CPI pour des accusations de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour.

AFP

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