Cameroun
Au coeur des revendications des protestataires, la question de la marginalisation des citoyens originaires de ces deux régions. Le mouvement et les violences consécutives se sont propagés aux villes de Bamenda et de Buéa, les chefs-lieux respectifs du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais aussi dans des villes secondaires tels que Kumba, Kumbo, Santa and Mutengene.
« Il y a un processus d’assimilation qui a nié l’identité culturelle unique de la région, indique George Ngwane, un activiste. Même si cette identité a été empruntée à un héritage colonial. Mais c’est cette identité qui a rapproché cette région au Cameroun en 1961. Donc quand vous regardez cela, vous voyez qu’on souffre de trois types de problèmes ».
Au-delà de la question linguistique, les populations des régions anglophones disent avoir le sentiment d’avoir été abandonnées. Aucune de leurs villes ne dispose d’un port, d’un aéroport ou d’infrastructure industrielle digne de ce nom. La principale activité y demeure l’agriculture.
Pour l’instant, le gouvernement camerounais a engagé des négociations avec les avocats et les enseignants anglophones, qui ont été les premiers à descendre dans la rue.
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