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Éthiopie : l'accès aux réseaux sociaux toujours bloqué

Éthiopie : l'accès aux réseaux sociaux toujours bloqué

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Dans son nouveau rapport Amnesty International accuse le gouvernement éthiopien de bloquer illégalement l’accès aux réseaux sociaux.

Le gouvernement éthiopien a systématiquement et illégalement bloqué l’accès aux réseaux sociaux et à des sites d’actualités dans le cadre des mesures qu’il a prises pour réprimer la contestation et empêcher la diffusion d’informations sur les agressions commises par les forces de sécurité contre des manifestants en novembre 2015 indique ce rapport rendu public ce mercredi. Entre juin et octobre 2016, les recherches menées par Amnesty International et l’Open Observatory of Network Interference (OONI) montrent que l’accès à WhatsApp et à au moins 16 sites d’actualités a été bloqué.

“ Le fait de bloquer l’accès à Internet n’a aucune base juridique, et il s’agit d’une autre mesure disproportionnée et excessive prise en réaction aux manifestations. Cela incite à craindre que cette forme de censure excessivement large ne soit institutionnalisée sous l‘état d’urgence” a réagi Michelle Kagari, directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs.

Le rapport indique également que le gouvernement éthiopien utilise la technologie DPI (inspection approfondie des paquets) pour filtrer l’accès aux sites Internet. La technologie DPI peut être achetée et appliquée sur tout type de réseau. Elle a de nombreuses fonctions légitimes, mais permet aussi de surveiller et filtrer le trafic sur Internet. Face à cette situation, Amnesty International, demande au gouvernement de s’abstenir de bloquer l’accès aux sites Internet et d’utiliser ses ressources pour prendre en considération les revendications légitimes de ses citoyens.

Pour rappel, les manifestations en Éthiopie ont commencé en novembre 2015, lorsque des membres de l’ethnie Oromo sont descendus dans la rue, car ils craignaient que le plan directeur du gouvernement pour Addis-Abeba, qui prévoyait l’extension à l’Oromia du contrôle administratif exercé depuis la capitale, ne se traduise par la confiscation de leurs terres.

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