Zimbabwe
Son message n’a pas fait l’unanimité. L’indéboulonable Robert Mugabe prononçait hier son discours annuel à la Nation.
Devant le Parlement du Zimbabwe, le président a salué la résilience de la population face à la crise qui affaiblit le pays depuis le début des années 2000.
“Je tiens à les féliciter pour leur résistance, et je les invite à savourer cette paix et cette tranquillité qui continuent de faire l’envie de beaucoup de gens”, a-t-il déclaré. “Continuons de trouver notre fierté nationale dans nos valeurs fondamentales d’unité, de dur labeur et de liberté”.
Un discours de trente minutes, durant lesquelles certains sujets ont été soigneusement évités.
Robert Mugabe n’a ainsi pas dit un mot des manifestations contre son régime qui ont secoué le pays il y a quelques mois, ni de l’introduction controversée d’une nouvelle monnaie censée pallier le manque de liquidités qui asphyxie l‘économie.
La mise en circulation la semaine dernière de ces “billets d’obligation”, indexés sur le dollar américain, a fait resurgir dans la population le spectre de l’hyperinflation des années 2000.
Le Zimbabwe est plongé dans la crise économique depuis 2000, quand l’Union européenne et les États-Unis ont adopté des sanctions contre ce pays en conséquence de son programme de réforme agraire, destiné à corriger les déséquilibres fonciers hérités de l‘ère coloniale. La réforme agraire prévoyait en effet de redistribuer les terres de milliers de fermiers blancs à 300.000 Noirs parfois inexpérimentés, sous-équipés et sans moyen pour investir.
L’agriculture du Zimbabwe, auparavant grenier de l’Afrique australe, ne s’en est jamais relevé.
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