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"Nettoyage ethnique en cours au Soudan du Sud", le président Salva Kiir contredit l'ONU

Sud-Soudan

Salva Kiir, le chef de l‘État sud-soudanais s’inscrit en porte-à-faux avec des déclarations des Nations unies selon lesquelles un génocide est imminent au Soudan du Sud.

Depuis Johannesburg où il se trouve actuellement, Salva Kiir a démenti toutes violences ethniques dans son pays comme le souligne des observateurs des Nations unies. “Il n’y a rien de tel au Soudan du Sud. Il n’y a pas de nettoyage ethnique”, a-t-il répondu au micro de Reuters.

Plus tôt dans la journée, Yasmin Sooka, le chef de la Commission des droits de l’homme de l’ONU affirmait le contraire, à l’issue d’une mission de dix jours au Soudan du Sud. A l’en croire, un nettoyage ethnique est en cours dans certaines régions du pays.

“Il y a un processus régulier de nettoyage ethnique en cours dans plusieurs régions du Soudan du Sud, via la famine, le viol collectif et l’incendie des villages. Partout où nous sommes allés à travers ce pays, nous avons entendu des villageois dire qu’ils sont prêts à verser du sang pour récupérer leurs terres”, a expliqué Yasmin Sooka dans une déclaration.

Mi-novembre, c’est Adama Dieng, le conseiller spécial de l’ONU sur la prévention du génocide qui tirait la sonnette d’alarme. Il affirmait qu’il existe un risque élevé d’escalade de violences ethniques, avec un risque potentiel de génocide, dans ce pays indépendant depuis 2011.

Depuis son indépendance du Soudan, le Soudan du Sud n’a eu que très peu de repit. En 2013, le président Salva Kiir et son vice-président d’alors, Riek Machar ont entraîné dans leurs querelles la population civile, déclenchant une guerre civile sanglante ayant causé des milliers de morts et des millions de déplacés. Un accord de paix signé en août 2015 parvient à calmer les deux parties.

Mais en juillet 2016, les démons de la violence et de la division refont surface. De nouvelles violences éclatent entre les camps Machar et Kiir dans la capitale Juba. Là encore, des centaines de morts et de déplacés. Dans la foulée, Riek Machar qui avait recupéré son poste de vice-président quelques semaines plus tôt fuit le pays.

En dépit d’une cessation des combats dans la capitale, les régions du pays sont soumises à des violences armées. Vendredi 23 novembre, après des mois d’hésitation, les autorités sud-soudanaises ont finalement accepté le déploiement à Juba de Casques bleus supplémentaires sous mandat de l’ONU. Des forces additionnelles censées protéger les civils en ces moments de tension.

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