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Une manifestation contre les "billets d'obligation" violemment réprimée au Zimbabwe

Une manifestation contre les "billets d'obligation" violemment réprimée au Zimbabwe

Zimbabwe

Le Zimbabwe de nouveau sous haute tension à l’occasion de la mise sur le marché des billets d’obligation ; une monnaie censée solutionner la crise monétaire que traverse le pays. Des manifestants opposés à cette monnaie ont été violemment dispersés par la police.

La Banque centrale du Zimbabwe a émis lundi sur le mardi l‘équivalent de 12 millions de dollars sous forme de “billets d’obligation” de 2 dollars et de “pièces d’obligation” de 1 dollar. Une décision qui a soumis Harare, la capitale zimbabwéenne, à la pression du peuple.

Mercredi, des centaines de partisans du principal parti d’opposition du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) et du groupe civil Tajamuka ont pris d’assaut les rues de la capitale pour manifester leur mécontentement.

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“Billets d’obligation = papier toilette”, “pas de billets d’obligation”, le président Robert Mugabe, 92 ans, est un “âne boiteux”, pouvait-on lire sur des affiches brandies par les manifestants. La police, dépêchée sur les lieux a violemment dispersé les manifestants à coups de matraques en plastique et gaz lacrymogène.

Mais, visiblement peu pour chasser les craintes et appréhensions des populations qui refusent de revivre les difficiles moments des années 2000 ou l’hyperinflation avait atteint des sommets.

“On ne va pas accepter les + billets d’obligation + comme nous le demande le gouvernement”, a prévenu Hardlife Mudzingwa, un porte-parole de Tajamuka, un mouvement à la pointe de la contestation anti-Mugabe depuis des mois.

Selon lui, cette nouvelle monnaie n’a qu’un seul objectif, non avoué : permettre à de hauts responsables gouvernementaux de garder précieusement leurs dollars américains pour “importer des biens à des fins personnelles”.

Pour le gouvernement cependant, ces “billets d’obligation” doivent permettre de pallier le manque criant de liquidités qui asphyxie l‘économie du pays. Le chômage a en effet atteint des pics considérables (90 %) et les fonctionnaires ne sont pas payés à temps.

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Sur le marché, les commerces s’affolent. Certaines stations service et vendeurs refusent de prendre les “billets d’obligation” et exigent des dollars américains ou le rand sud-africain, monnaies alternatives utilisées depuis 2009 au Zimbabwe, lorsque le pays avait dû abandonner sa monnaie nationale qui a perdu de sa valeur.

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