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Liberia : Firestone réduit son effectif de 7%

Libéria

Au Liberia, Firestone a entrepris de licencier des centaines de ses employés en raison de pertes considérables dues à la baisse des cours du caoutchouc.

Environ 500 travailleurs de cette compagnie américaine de pneumatique se sont retrouvés au chômage, sans indemnités pour certains. Pour tenter de retrouver goût à la vie, des employés licenciés exploitent désormais les plantations abandonnées par la compagnie, dont ils sont devenus des prestataires.

“L’argent que j’ai reçu pour mon licenciement représentait ce que j’ai dépensé en 5 ans de service. L’argent n’a suffit qu‘à payer l‘école de mes enfants. Donc je suis dans la brousse en train d’essayer de travailler pour pouvoir continuer à payer leur école.William Sumo, ancien récolteur du caoutchouc

“On veut des avantages. Même s’ils voulaient bien nous payer le transport pour rentrer chez nous, nous serions repartis. Même si on avait travaillé pour eux à plein temps, ils ne nous donnent même pas 5 dollars, nous ne sommes ici que pour souffrir. Nous sommes en train de récolter de l’argent pour pouvoir repartir d’où nous sommes venus. Nyumah Tamba, ancien récolteur du caoutchouc “

C’est au mois d’août dernier que Firestone, le premier employeur privé du Liberia avec ses 8.000 salariés, a annoncé cette réduction de 7% de sa main d’oeuvre basée à Harbel, à une cinquantaine de km de la capitale Monrovia.

Des négociations auraient été engagés avec les autorités libériennes afin de ramener le nombre de licenciés à 428. Mais avec le statut si particulier de cette entreprise, se faire licencier signifie aussi la perte de tous ses avantages.

“Un certain nombre d’institutions au Liberia possèdent leur propre régime de retraite, séparément de la NASSCORP [Sécurité Sociale du Liberia]. Le régime de retraite devient obligatoire lorsqu’il est contributif. Dans le cas de Firestone, l’entreprise a décidé de mettre en place un régime spécial pour ses employés. Ce régime de retraite n’est pas contributif. Aucun employé ne contribue à ce fond. C’est l’administration qui y contribue et au moment de la retraite ils en profitent. Neto Zarzar Lighe, ministre du Travail libérien

Ces licenciements ont en tout cas réveillé de vieilles critiques contre Firestone, accusée dans le passé d’avoir fait travailler des enfants et imposé à ses employés des conditions proches de l’esclavage. Depuis 2004, l’entreprise dit avoir versé environ un milliard de dollars de recettes fiscales au Libéria

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