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Mozambique : les hôpitaux débordés après l'accident du camion-citerne

Mozambique

Au Mozambique, c’est toujours le choc après l’accident de la circulation de ce jeudi. Les hôpitaux, à l’instar de celui de Tete (où se trouvent les victimes les plus gravement atteintes), sont débordés, du fait des nombreux blessés qui ne cessent d’y affluer. Des médecins de cliniques privées de Tete ont même été appelés en renfort.

Veronica de Deus, directrice de l’hôpital de Tete : “malheureusement, nous avons toujours beaucoup de patients en situation critique, y compris des enfants et deux femmes enceintes, d’un total de 38 personnes.”

A l’hôpital de Tete, on s’organise comme on peut, pour faire face à la situation. Tout le personnel est mobilisé.

“On continue à recevoir beaucoup de soutiens, en terme de techniciens, de médicaments et de repas pour nourrir tous ces patients”, affirme Veronicade Deus.

Malheureusement, le nombre de morts ne cesse d’augmenter, malgré tous les efforts effectués.

Veronica de Deus : “à 7h du matin, nous avions 11 morts à l’hôpital et à 1h de l’après-midi, le nombre a monté à 13 morts.”

Jeudi soir, l’explosion accidentelle d’un camion-citerne a fait au moins 56 morts et 108 blessés dans la ville de Tete. Parmi les victimes, des femmes enceintes et des enfants grièvement brûlés. Ce bilan était provisoire le jour du sinistre. Les occupants du camion vendaient illégalement du combustible, une pratique courante, voire, banale au Mozambique.

D’après les premières révélations des autorités locales, le camion en question effectuait la liaison entre le port mozambicain de Beira, dans le centre, et le Malawi. Il a ensuite marqué un arrêt peu avant la frontière que le Mozambique partage avec le Malawi, à 90 km de la ville de Tete. Et c’est là que les choses se sont gâtées.

Ce vendredi, les autorités du Mozambique cherchaient encore à comprendre le pourquoi d’un tel accident. Pour ce faire, une commission d’enquête a été mise en place pour déterminer les causes du drame.

“C’est avec grande douleur et consternation que le Conseil des ministres a appris la mort de 56 personnes” dans cette explosion, a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement Mouzinho Saide lors d’une conférence de presse. Ce jeudi, le bilan présenté par les autorités provinciales faisait état de 73 morts.

Du carburant abandonné, source du désastre

Les 56 morts annoncés ce vendredi par Maputo étant seulement ceux dont les corps ont été conduits à la morgue, selon une précision de la directrice du cabinet du ministère de l’Information, Emilia Moiane.

Et d’ajouter que “les chauffeurs du camion étaient en train de transférer de l’essence dans un autre camion plus petit. Ils ont fui lorsqu’ils se sont aperçus d’un court-circuit. Voyant que le camion était abandonné, la population est venue prendre de l’essence sans savoir qu’elle était déjà en train de brûler à l’intérieur du camion”.

Aux dires de Marie-JoséTorcida, l’administratrice du district où s’est produite la catastrophe, ce bilan déjà alarmant pourrait augmenter. Elle apporte même une autre précision qui fait froid dans le dos : les victimes seraient enterrées dans une fosse commune.

Trois ministres se sont rendus sur les lieux du sinistre. Un deuil national de trois jours a été décrété.

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