Les pilotes de Kenya Airways suspendent le mot d'ordre de grève

Le mouvement d’humeur projeté par le syndicat des pilotes de Kenya Airways (KALPA) et prévu prendre effet ce mardi, a finalement été “reporté”.

Depuis la semaine dernière, le syndicat avait annoncé les couleurs de cette grève. Les pilotes de la compagnie aérienne kényane avaient alors prévenu qu’ils entreraient en grève pour une semaine si jamais les instances dirigeantes n‘étaient pas renouvelées.

Ils demandaient notamment la démission du président du conseil d’administration de la compagnie, Dennis Awori, ainsi que de son directeur, Mbuvi Ngunze à qui il est reproché une gestion calamiteuse de la compagnie.

La grève censée débuter demain mardi a finalement été annulée ce lundi, selon une source au sein de la compagnie qui s’est confiée à Reuters. C’est une réunion entre la direction et les pilotes, assistés par le ministère du Travail qui aurait vu éclore cette décision. Aucun autre détail sur les circonstances de cette rencontre n’a été révélé par la source qui affirme avoir participé à la réunion.

Toujours est-il que la semaine dernière, un tribunal kényan, saisi par Kenya Airways, avait jugé “illégal” cette épreuve de force menée par les salariés contre leur direction. Le gouvernement, de son côté, avait soutenu qu’une telle grève s’assimilait à “un sabotage national”.

La compagnie aérienne nationale du Kenya est empêtrée dans une crise née de choix stratégiques désastreux, qui influent négativement sur ses résultats financiers. Fin juillet, elle a enregistré une perte nette de 26,22 milliards de shillings (230 millions d’euros), soit la pire de son histoire.

Dimanche, c’est une partie du personnel de cabine, mécontent de ses conditions salariales et de son statut d’employé “externalisé” qui haussait le ton face à la direction. Cinq vols continentaux ont finalement dû être annulés en raison de la grève.