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Procès Simone Gbagbo : un témoin l'accuse d'avoir "distribué des armes"

Côte d'Ivoire

Le procès de l’ancienne Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo a repris ce lundi après plus de deux mois d’interruption.

Appelé à la barre, un témoin a accusé Simone Gbagbo d’avoir “distribué des armes” à Abobo, une commune dite acquise à Alassane Ouattara, durant la crise postélectorale.

Agé d’une soixantaine d’année, le témoin a ajouté que l‘épouse de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo a contribué à faire régner “la peur et le traumatisme” dans son quartier pendant cette crise.

Questionné par le juge Boiqui Kouadjo sur la véracité des faits, notamment sur les preuves qu’il peut fournir, l’homme a répondu : “Je ne l’ai personnellement pas vu le faire, mais j’ai reçu un fusil calibre 12 qui faisait partie de l’arsenal”.

Pour la défense, c’est un autre aveu des failles de l’accusation. “Ce monsieur n’a été témoin de rien et victime de rien” a réagi l’avocat balayant toutes les accusations qu’il a qualifiées “d’affabulations”: “Nous sommes au 27e témoin et aucun n’a jusque-là fourni des preuves accablantes contre ma cliente”.

Simone Gbagbo, 67 ans, habillée dans un ensemble fleuri, a fait son entrée dans la salle d’audience, quelque peu amaigrie, son avocat principal, Me Ange Rodrigue Dadje, la tenant par la main.

Surnommée la “dame de fer”, Mme Gbagbo est jugée depuis le 31 mai pour crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles, commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3000 morts.

Elle est accusée d’avoir été impliquée dans la répression sanglante dans le quartier d’Abobo et notamment dans le tir d’obus sur le marché. Selon l’accusation, Mme Gbagbo faisait partie d’une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques, à travers des milices et des forces armées proche du régime.

Le procès avait été interrompu pendant plus de deux mois en raison des vacances judiciaires. A la reprise ce lundi, la défense a proposé qu’il soit filmé et retransmis à la télé afin que les Ivoiriens puissent y assister.

L’an dernier, l’ancienne Première dame ivoirienne a déjà été condamnée à 20 ans de prison dans une autre affaire d’“atteinte à la sûreté de l‘État”.

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