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Tchad : climat social sous tension après la suspension des primes des fonctionnaires

Tchad : climat social sous tension après la suspension des primes des fonctionnaires

Tchad

Les fonctionnaires tchadiens menacent de paralyser le pays suite à une décision de l‘État qui prévoit la réduction de 80 % de leurs indemnités. Des menaces lourdes de conséquence pour le Tchad alors que le système éducatif est lui aussi sous tension.

Les syndicats de l’administration publique au Tchad se dressent contre l‘État qui leur a annoncé que leurs salaires se verront amputer de 80 % d’indemnités et cela, pour une “période n’excédant pas dix-huit mois”.

L’information a été donnée officiellement mardi par une délégation de ministres qui représentait le Premier ministre Albert Pahimi Padacké, dont “le ministre de la Fonction publique chargé du dialogue social, qui a lu une communication” au nom du Premier ministre.

Pour les syndicats, il n’y a aucun doute, c’est “une déclaration de guerre du gouvernement”. Ils dénoncent en effet la procédure choisie par le chef du gouvernement qui n’a pas daigné les consulter au préalable avait de faire sa communication.

Conséquence, la centrale syndicale du Tchad a demandé à tous les établissements publics et privés de cesser leurs activités. L’Union des syndicats du Tchad (UST), le plus grand syndicat du pays, a pour sa part annoncé une rencontre ce jeudi pour trouver la réponse adéquate au gouvernement ; même si elle dit craindre que le Conseil demande de poursuivre la grève “sans service minimum partout et dans toutes les administrations”, a fait savoir Michel Barka, le président de l’UST.

Le 31 août dernier, le gouvernement tchadien annonçait une série de 16 mesures pour faire face à la crise économique et financière. Parmi elles, le gel des primes et indemnités des fonctionnaires ainsi que la suppression des bourses estudiantines.

A propos de celle relative aux bourses des étudiants, ces derniers protestent depuis le début de la rentrée scolaire le 15 septembre, empêchant les cours dans les établissements publics.

De même, les enseignants ont entamé une grève depuis le 9 septembre pour réclamer le paiement d’arriérés de salaire. Des revendications qui plongent le Tchad dans une crise sociale à laquelle s’accumule un ralentissement de la croissance économique dû à la chute des cours des matières premières.

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