Haïti
Un éminent activiste haïtien des droits de l’homme a critiqué l’Organisation des Nations unies après qu’elle ait reconnu sa possible implication dans l’introduction du choléra en Haïti il y a six ans.
Les familles des victimes et les défenseurs haïtiens des droits de l’homme imputent depuis des années la présence du choléra dans le pays aux casques bleus népalais qui étaient en mission sur l‘île après le violent tremblement de terre de 2010.
Affirmations longtemps rejetées par l’ONU avant ce changement de position. La déclaration de l’ONU dans laquelle est reconnait son implication a été recu une victoire par le peuple haïtien.
“Oui,cette déclaration est un pas en avant pour nous. Mais c’est un petit pas qui arrive en retard, parce que plus de personnes sont mortes tout au long de ces six années. Nous savons que les Nations unies peuvent contribuer à l‘éradication de cette maladie sur notre territoire avec un investissement peu couteux. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon devrait venir à Haïti pour quelques heures et nous dire ce qu’on a fait des deux millions de dollars prévus pour éradiquer le choléra. Parce que rien n’a été fait après la déclaration, y compris le fait que les plans d’urgence établis par les Nations Unies sont sous-financés.” a fustigé Camille Charlmers, l’activiste des droits de l’homme.
Les familles des victimes ont toujours revendiqué des réparations de la part de l’instance mondiale. Mais elle a jusqu‘à présent fait valoir son immunité pour ne pas répondre aux requêtes des haïtiens.
L‘épidémie de choléra de 2010 a tué plus 10.000 personnes et en a rendu malades près de 800.000 autres.
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