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Ali Bongo très sûr de lui, l'opposition ne démord pas

Gabon

Ali Bongo, le président gabonais et candidat à sa propre succession pour un second mandat de sept ans, est plus que jamais sûr de lui. Mais face à lui, l’opposition ne compte pas se laisser impressionner.

Au cours d’une interview accordée ce vendredi à Libreville, la capitale gabonaise, il laissé entendre que son opposition a peur de lui.

« Aujourd’hui qu’ils sont en face de moi comme concurrents, ça ne les arrange plus. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils ont peur de m’affronter au scrutin du 27 août prochain », a dit le président sortant.

C’est ce samedi que s’ouvre la campagne de la présidentielle, après des jours d’injures, de menaces et autres formes d’intimidation émanant des deux camps (pouvoir et opposition). La campagne s’ouvre avec plusieurs rassemblements à Libreville, dont ceux du président sortant, de même que ceux de ses principaux rivaux, Jean Ping et Guy Nzouba Ndama.

Face à Ali Bongo, treize candidats. L’opposition est déterminée à faire barrage au candidat-président, brandissant à tour de bras la thèse de sa nationalité douteuse présumée. Selon les opposants de Bongo, ce dernier a été adopté par feu Omar Bongo (qui a régné sans partage pendant 41 ans sur le Gabon) dans les années 60 pendant la guerre du Biaffra, au Nigeria.

Les positions ne varient pas d’un pouce

L’acte de naissance d’Ali Bongo aurait été falsifié. Ce qui, aux dires de l’opposition, ne permet pas à l’actuel président de briguer un autre mandat, puisque la Constitution gabonaise impose aux candidats d‘être nés Gabonais.

L’opposition avait déposé un recours devant la Cour constitutionnelle en vue de l’invalidation de la candidature du président sortant. Cette demande a été rejetée par la Cour, qui a finalement validé la candidature de l’homme fort de Libreville.

La tension est à son paroxysme au Gabon. Des affrontements ont récemment opposé les anti-Bongo à la police et ont fait plusieurs blessés. Les opposants se sont mesurés aux forces de l’ordre à coups de pierres, de bouteilles et autres formes de projectiles, tandis que la police avait répondu à coups de matraque et de gaz lacrymogène.

Quinze activistes de la société civile, dont un syndicaliste enseignant, sont toujours détenus depuis leur interpellation. Des “casseurs” pour le pouvoir, une “détention arbitraire” pour le collectif citoyen Dynamique unitaire.

Les choses ne semblent pas se calmer, à tel point que le médiateur de la République, Laure Olga Gondjout, qui avait appelé en mai de cette année à un dialogue inclusif, a redouté jeudi “un contexte électoral périlleux” avec “son cortège de troubles”.

Les Gabonais sont hantés par les éventuels dérapages qui pourraient surgir à la proclamation des résultats de cette élection aux allures de pugilat entre les deux camps.

L‘élection à un seul tour se tiendra le 27 août prochain.

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