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L'UE exhorte les parties à ouvrir "rapidement un dialogue"

République démocratique du Congo

Pour mettre un terme à l’impasse politique en RDC, l’Union européenne a exhorté le pouvoir et l’opposition à ouvrir rapidement un dialogue nationale.

Un pouvoir qui appelle au dialogue et une opposition qui fait la sourde oreille, c’est toujours l’impasse en République démocratique du Congo. Une situation qui préoccupe de plus en plus la communauté internationale. Mardi, la délégation de l’Union européenne dans le pays a donc réagi, pour inviter les acteurs politiques à la discussion.

L’UE exhorte les deux parties à ouvrir rapidement un dialogue national en vue d‘élections apaisées. “l’Union européenne reste mobilisée en faveur de la tenue du dialogue national inclusif et exhorte le gouvernement congolais, ainsi que toutes les autres parties concernées, à créer les conditions nécessaires pour son démarrage le plus rapidement possible”, a annoncé la délégation dans un communiqué.

Le oui, mais… d’Etienne Tshisekedi

Une demande également formulée par le camp présidentiel et réitérée lors d’un rassemblement vendredi à Kinshasa. Un principe que l’opposition ne rejette pas du reste, mais tout en posant ses conditions. En meeting dimanche, l’opposant historique Etienne Tshisekedi, président du « Rassemblement », une coalition de partis de l’opposition, a dit être favorable au dialogue, mais récuse toujours le facilitateur désigné par l’Union africaine, Edem Kodjo.

La semaine dernière, une délégation d’opposants s‘était rendue au siège de l’UA, en vue de solliciter le remplacement de M. Kodjo. Du côté du pouvoir, on a du mal à comprendre cette volonté de l’opposition à vouloir coûte que coûte changer de médiateur. Pour le secrétaire général du parti au pouvoir, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), “récuser le facilitateur à ce stade est un faux-fuyant”. Dans un entretien avec l’AFP, Henri Mova accuse l’opposition de vouloir “emprunter un raccourci” pour accéder “rapidement” au pouvoir “comme au Burkina-Faso”.

Incertitudes sur la tenue de la présidentielle

La tension en RDC est alimentée par les soupçons de l’opposition sur une présumée volonté du président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, le 20 décembre prochain. Ce que la Constitution lui interdit. Mais, la Cour constitutionnelle a déjà dont son aval pour que le président reste au pouvoir au-delà de décembre 2016 si aucun scrutin n’est organisé, une décision que l’opposition considère comme “nulle et de nul effet”.

Pendant ce temps, c’est toujours l’incertitude sur la tenue de la présidentielle à date échue. Le démarrage dimanche des opérations d’enregistrement des électeurs a encore accentué les doutes sur un éventuel report de ce scrutin. Le président de la Commission électorale, Corneille Nanga, a, en effet indiqué que les opérations devaient se dérouler sur “onze mois”, un délai qui rend quasi impossible la tenue d’une élection présidentielle à la fin de l’année.

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