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La Tunisie à la recherche d'un Premier ministre

Tunisie

Des consutlations ont été engagées en Tunisie par le président Béji Caïd Essebsi, afin de désigner un Premier ministre qui dirigera le futur gouvernement d’union. C’est en principe cette semaine que l’on connaîtra le nom de ce nouveau chef du gouvernement.

C’est le lundi qu’ont débuté les concertations au Palais présidentiel. Etait prévue ce mardi la participation de plusieurs partis politiques, dont Nidaa Tounès, fondé par le président tunisien. Notons aussi les islamistes d’Ennahda, le syndicat UGTT et le patronat Utica.

Samedi dernier, à l’Assemblée nationale, un vote de défiance a brisé l‘élan du gouvernement du Premier mnistre Habib Essid (voir photo), un indépendant de 67 ans nommé il y a tout juste un an et demi. Ce dernier était sous pression depuis la déclaration du président Essebsi, qui s’est dit en faveur d’un cabinet d’union nationale, il y a deux mois.

La chute d’Habib Essid est due en grande partie à l’inefficacité que lui reprochent ses détracteurs, alors que la Tunisie traverse une période sensible avec une économie en crise et des menaces jihadistes.

Mais le Premier ministre s’est défendu, martelant qu’il ne démissionnerait qu’après un vote au Parlement, en faveur de son départ. Et d’ajouter qu’il fait l’objet de pression, l’obligeant à quitter son poste, certainement très convoité. Ses proches ont attribué ces pressions au camp du fils du chef de l’Etat, Hafedh Caïd Essebsi, un dirigeant de Nidaa Tounès.

Selon une source émanant de la présidence tunisienne, “le nom du futur chef du gouvernement sera annoncé cette semaine, très possiblement mercredi”.

Un poste qui aiguise l’appétit du camp présidentiel

Selon des responsables de Nidaa Tounès, le parti présidentiel vainqueur des législatives de 2014, le poste de Premier ministre doit revenir à leur parti. Pour rappel, le parti d’Essebsi a perdu sa majorité au Parlement, submergé par ses querelles intestines et supplanté (toujours au Parlement) par les islamistes d’Ennahda.

Selon les médias tunisiens, c’est le nom de Youssef Chahed, ministre des Affaires locales et membre de Nidaa Tounès, qui a été retenu par le président Essebsi pour succéder à Habib Essid.

La réaction des Tunisiens sur les réseaux sociaux ne s’est pas fait attendre. Pour certains, le “choix” de Youssef Chahed, bientôt 41 ans, est judicieux, compte tenu de sa relative jeunesse. Pour d’autres par contre, il s’agit tout simplement de la promotion d’un membre du défunt gouvernement d’Essid. Pour eux, c’est une sorte de recommencement. Certains même vont plus loin, dénonçant des liens de parenté par alliance entre le président et le probable futur Premier ministre.

Parmi les internautes, certains sont allés jusqu‘à reprendre une expression émise par un député de gauche au Parlement. Ce dernier s’adressait au président tunisien, réclamant qu’Hafedh (le fils du président Essebsi) soit écarté de la scène politique.

Dans ce contexte, le hashtag #ton_fils_à_la_maison a été publié sur la toile.

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