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Un projet d'amnistie fâche la société civile

Un projet d'amnistie fâche la société civile

Tunisie

La réconcoliation risque d‘être difficile enTunisie. C’est du moins le constat fait après la réaction d’ONG tunisiennes et internationales, qui se sont dressées ce vendredi contre un projet de loi dit de “réconciliation”, qui vise à amnistier des hommes d’affaires et des anciennes pontes du régime déchu de Ben Ali, englués dans des scandales de corruption. Ces derniers bénéficieront d’une amnistie, moyennant un dédommagement.

“Ça ne passera pas !” Tel est le nom du collectif de la société civile qui rejette le projet de loi initié par le président tunisien Béji Caïd Essebsi (voir photo). Il est prévu de blanchir les mis en cause, si ceux-ci versent à l’Etat tunisien une pénalité financière et les sommes d’argent qu’ils ont illégalement gagnés.

L’année dernière déjà, une volée de bois vert s‘était signalée du côté de la société civile dans le pays, par le canal d’un mouvement citoyen nommé “Non, nous n’allons pas pardonner”, contre ce projet de loi. Cette année, la même action est reprise, au moment même où le texte est à l‘étude devant une commission du Parlement, en vue de son adoption.

“Ce projet est dangereux, son adoption portera atteinte à l’image et à la réputation de la Tunisie”, a prévenu Omar Safraoui, président de la Coordination nationale indépendante de la justice transitionnelle. Il s’exprimait au cours d’une conférence de presse de 24 représentants d’ONG.

Omar Safraoui ajoute que ce projet “ne sert pas l’intérêt général, mais plutôt une classe déterminée et il marginalise les droits des victimes de la corruption. Son adoption par le Parlement risque de faire entrer la Tunisie dans le chaos.”

Antonio Manganella, directeur du bureau d’Avocats sans frontières : “notre message est que l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a aujourd’hui une responsabilité historique. Elle peut mettre un terme au débat sur cette loi et éviter tout retour en arrière.”

Amna Guellali, responsable de Human Rights Watch (HRW), pense que si ce texte est adopté, il “permettra le retour sur scène des personnes symboles de corruption”. HRW appel tout simplement à l’abandon de ce projet de loi, dans un communiqué dans lequel il s’inquiète quant à “une intensification de la corruption”.

Quant au président tunisien, il défend ce projet de loi tant controversé, arguant que cela permettra “d’améliorer le climat de l’investissement”, dans une Tunisie économiquement étouffée.

Les activistes ont appelé à manifester contre le projet du président Essebsi ce vendredi soir (appel lancé sur les réseaux sociaux) à Tunis, la capita

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