Rwanda
Alors qu’il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international, Omar El Béchir pourra se rendre au Sommet de l’Union africaine prévu ce week-end à Kigali au Rwanda, qui refuse d’arrêter le président soudanais.
Nous n’allons pas arrêter Omar El Béchir. C’est le message clair envoyé par les autorités rwandaises à la Cour pénal internationale.
La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a déclaré jeudi que le président soudanais était officiellement invité au sommet de l’Union africaine à Kigali en tant que dirigeant d’un État-membre de l’Union et ne peut être arrêté, par conséquent.
Elle précise d’ailleurs que le Rwanda n’a pas le droit d’arrêté qui que ce soit, mais plutôt celui de protéger tous les chefs d‘État participant au Sommet, eu égard à l’immunité dont ils jouissent. De plus, Kigali n’a pas ratifié le traité fondateur de la CPI.
Le statut de Rome suscite d’ailleurs le débat au sein de l’Union africaine, certains des 54 États-membres dénonçant une justice à deux vitesses qui ne visent que les dirigeants africains.
Le président El-Béchir est sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour génocide depuis 2009, mais plusieurs pays africains dont l’Ouganda, Djibouti, et l’Afrique du Sud ont refusé de procéder à son arrestation.
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