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Le cessez-le-feu respecté à Juba

Le cessez-le-feu respecté à Juba

Sud-Soudan

Les armes sont restées muettes ce mardi à Juba. Les différentes parties qui s’affrontent depuis environ quatre jours, ont accepté de stopper les combats comme le leur a demandé le président Salva Kiir et son vice-président Riek Machar.

Ce mardi, c‘était le calme plat à Juba, la capitale du Soudan du Sud. Les bruits de roquette et autres artillerie lourde avaient cessé de se faire entendre dans la ville où les forces loyalistes et les ex-rebelles s’affrontent depuis le jeudi dernier. Apparemment, ces protagonistes ont appliquer à la lettre les recommandations de leurs différents leaders que sont le président Salva Kiir et son vice-président Riek Machar, qui ont appelé à un arrêt des combats dans la soirée du lundi.

Selon des témoins et des médias locaux, aucun avion de combat n’a été aperçu dans le ciel de Juba, et l’aéroport de la capitale a repris timidement ses activités.

Le même lundi, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon avait annoncé un embargo sur les armes à destination du Soudan du Sud et au renforcement des hélicoptères de combat de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss).

36.000 déplacés en cinq jours

Malgré tout, la tension reste palpable à Juba où quelque 36.000 personnes – principalement des femmes et des enfants – ont fui leurs maisons pour se réfugier dans des camps de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) ou encore des écoles ou des églises. Des chiffres qui selon une porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) risque d‘évoluer.

Juba a replongé dans la violence suite à une altercation meurtrière jeudi soir entre membres des forces loyalistes et ex-rebelles. Jusque-là, les circonstances de l’affrontement sont encore floues, mais de vendredi à lundi, il a viré à l’embrasement, faisant des centaines de morts.

Si aujourd’hui la situation est relativement à l’accalmie, certains habitants de Juba, craignent un regain de tension. “Nous restons sur le qui-vive car tout peut arriver, a affirmé un habitant de Juba souhaitant conserver l’anonymat. “Nous avons déjà eu ce cas de figure par le passé : nous pensions que tout irait bien, mais ce n‘était pas le cas”, déplore-t-il.

Preuve de la tension qui persiste entre les deux camps, un porte-parole de Riek Machar basé en Éthiopie, Goi Jooyul Yol, a accusé les forces loyalistes d’avoir brièvement “encerclé” leur camp à Juba mardi en fin d’après-midi. “C’est de la provocation”, a-t-il dit.

Les affrontements entre les forces armées du camp Kiir et celles du camp Machar remettent sérieusement en cause l’accord de paix signé en août 2015 et qui a permis au pays de connaître une paix relative après la guerre civile qui l’a déchiré entre décembre 2013 et 2015.

Un expert de l’ONG International Crisis Group qui dénonce ces “combats désastreux”, craint que “les parties qui combattent en ressortent encore plus amères”.

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