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La Guinée abolit la peine de mort

La Guinée abolit la peine de mort

Guinée

L’assemblée nationale guinéenne a adopté un nouveau code pénal abolissant la peine capitale. Une “victoire historique pour les droits humains” selon Amnesty International, mais qui contient encore quelques zones d’ombre, notamment sur “l’impunité” dont jouissent les forces de l’ordre.

La Guinée dispose d’un nouveau code pénal et d’un nouveau code de procédure pénale. Réunis en assemblée plénière ce lundi, les députés guinéens ont donné leur quittus pour l’adoption de ces deux textes majeurs qui prévoient l’abolition de la peine capitale par omission – quinze ans après la dernière exécution dans le pays – et la suppression des cours d’assisses.

Le ministre de la Justice et initiateur des projets, Cheick Sako, s’est réjoui du choix des députés, évoquant “une avancée pour l‘État de droit en Guinée”.

Une ligne dans laquelle s’inscrit également Amnesty International qui salue une “victoire historique pour les droits humains”. Cependant, l’organisation pour la défense des droits humains s’inquiète du flou autour de certaines dispositions, pouvant laisser prospérer des dérives contre les droits de l’homme.

“Le Code pénal prévoit des dispositions qui sont très vagues sur la légitime défense et l’état de nécessité, note François Patuel, chercheur pour Amnesty International. Ces dispositions pourraient être utilisées pour protéger les membres des forces de sécurité qui violent les droits humains au nom de la lutte contre la criminalité. Alors l’abolition de la peine de mort est un élément positif, maintenant il ne faut pas en profiter pour donner carte blanche aux forces de sécurité”, a relevé le chercheur pour qui la liberté d’expression et de réunion pacifique ne doivent pas être brimées par une fausse interprétation de la loi. Il conseille donc au président, lorsqu’il promulguera la loi, de “veiller à ce que le Code pénal soit révisé afin d’aligner ces dispositions sur le droit régional et international relatif aux droits humains”.

La suppression des cours d’assises, quant à elle, devrait permettre de considérablement réduire le temps judiciaire. “Ça va nous simplifier les procédures et ça va régler beaucoup de lenteurs dans la justice pénale de notre pays”, a expliqué le ministre guinéen de la Justice.

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