Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Côte d'Ivoire : Simone Gbagbo nie tout contact avec des escadrons de la mort à la reprise de son procès lundi

Côte d'Ivoire

L’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo a catégoriquement nié lundi avoir été en contact avec des escadrons de la mort, lors de la reprise à Abidjan de son procès pour crimes contre l’humanité. Un procès suspendu pendant une semaine.

À la reprise du procès de Simone Gbagbo lundi à la Cour d’assises d’Abidjan, Simone Gbagbo, citée, selon l’accusation, pour son implication dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara dans la répression sanglante des femmes d’Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques, à travers des milices et des forces armées proche du régime, a plaidé non-coupable et réfuté toutes ces accusations.

Au cours de l’audience de lundi, l’un des avocats de la partie civile a demandé à Simone Gbabgbo si elle avait eu “connaissance d’un document qui parle d’une Cellule d‘éradication de la peste”. Selon l’avocat, ce document élaborait “une stratégie pour exterminer un groupe d’individus”.

“Je n’ai pas connaissance d’un tel document”, a répondu sèchement l‘épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo, allant jusqu‘à accuser l’un des avocats d’en être “le rédacteur”.

Ce document “remis par l’accusation” est contesté par les avocats de la défense qui rappellent que des papiers ont été saisis, au domicile du couple lors de leur arrestation le 11 avril 2011, de “façon illégale”, mettant en doute “l’authenticité” de certaines pièces versées au dossier.

“Étiez-vous en contact avec les escadrons de la mort ?”, a encore demandé l’avocat de la partie civile.

“Je n‘étais en contact avec aucun escadron de la mort. Je n’aime pas les armes. Je n’ai pas une âme de guerrière”, a martelé l’ex-Première dame, ajoutant : “les combats que j’ai menés, c’est avec ma bouche. Je n’ai envoyé personne aller faire la guerre“a-t-elle affirmé.

Mme Gbagbo comparaît alors qu’elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour “atteinte à la sûreté de l‘État”, prononcée l’an dernier.
L’audience doit se poursuivre mardi, avec l’intervention de la défense de Mme Gbagbo.

La reprise du procès de l’accusée lundi a coïncidé avec son 67e anniversaire ; des dizaines de partisans rassemblées au palais de justice d’Abidjan ont scandé à plusieurs reprises, un ‘‘Joyeux anniversaire mamie!”.

La crise post-électorale en Côte d’Ivoire de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois, avait été provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.

Voir plus