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UA : Dr Pelonomi Venson Moitoi, future candidate (Botswana)

UA : Dr Pelonomi Venson Moitoi, future candidate (Botswana)

Botswana

La candidate du Botswana pour la présidence de la commission de l’Union africaine, le Dr Pelonomi Venson Moitoi croit fortement en ses chances, alors que les leaders du continent africain éliront le nouveau président de l’institution en juillet prochain.

Le poste est désormais vacant, car l’actuelle présidente Nkosazana Dlamini Zuma a fait part de sa volonté de ne pas se représenter pour un autre mandant de quatre ans. Alors que certains observateurs arguent que cela pourrait constituer un désavantage pour sa future campagne, dans un entretien exclusive, elle a dit à Africanews que cela n’est pas vraiment quelque chose qui figure sur la liste de ses soucis. En fait, elle estime qu’il serait dans l’intérêt de l’Afrique et de la Communauté de développement d’Afrique australe, en particulier, d’achever le mandat.

« J’ai toujours eu intérêt dans une Afrique dont nous pouvons être fiers. Je suis me toujours sentie outragé par le fait que savons plus sur l’Europe et l’Amérique que nous-mêmes. Vouloir occuper ce poste pour moi est comme rechercher une opportunité pour en savoir plus sur nous-mêmes et dire aux autres qu’il est bien d‘être à la maison (en Afrique) et surtout être fiers de qui nous sommes ; nous pouvons tout trouver en ici en Afrique. L’Europe et l’Amérique sont juste des lieux à visiter.’‘

Elle explique en outre que les dirigeants politiques ont fait leur travail en élaborant un plan sous la forme d’Action 2063 qu’elle croit a la plupart des réponses qui n’attendent que la mise en œuvre.

« Je suis une exécutante des plans » , explique-t-elle. Elle affirme, par ailleurs que sa principale motivation pour le poste est l’Agenda 2063 – la vision sur 50 ans de l’Union africaine, cela ‘’ entre dans le cadre des idéaux de mon pays’‘, renchérit la candidate.

‘’ L’Agenda 2060 est très ambitieux, mais il est très idéal pour le continent. Il touche le développement du peuple, une démocratie inclusive, la primauté du droit et de l‘éducation, et ce sont des choses dans lesquelles nous croyons au Botswana. Souvent traité comme un modèle de démocratie, nous voulons partager cela avec le reste de l’Afrique’‘.

En outre, le Dr Pelonomi Venson Moitoi dit féliciter les Chefs d’Etats africains pour avoir mis sur pied un programme pour les femmes, qui selon elle, est l’une de ses passions. ‘’ Il existe déjà un programme qui a été approuvé par les leaders africains, une déclaration pour une décennie de la femme africaine. Nous savons tous que le problème majeur pour le développement rural sur le continent est que les femmes et les enfants sont les plus touchés par la guerre et la pauvrété’‘.

65 ans titulaire d’un Master en administration, elle est également ministre des Affaires étrangères de son pays. Elle fait partie de l’exécutif du Botswana depuis 15 ans, en plus d’un certain nombre d’années précédentes comme technocrate dans l’organisation des Nations Unis en Gambie et au Zimbabwe. Cependant, il y a des sujets sur lesquels le Botswana est presque toujours en désaccord avec le reste du continent.

Venson-Moitoi, indique qu’il y a « différents points de vue qui sont faits pour stimuler les discussions. Les gens ne devraient pas se faire tuer pour une opinion différente. Même l’actuel président de l’UA, SE Robert Mugabe encourage les gens à exprimer différents points de vue’‘.
Selon elle, la stratégie de son pays marche, et plusieurs pays, citant le Kenya comme un exemple, ont commencé à comprendre à travers « ces applaudissements », que c’est elle qui suscité cela lors de l’assemblée générale de l’Union africaine en janvier. Elle met ici son image panafricaine, en exergue tout en fustigeant ‘‘ceux qui ont toujours pris l’Afrique pour un acquis’‘, en conduisant le continent à perdre beaucoup de ses grandes inventions. La Cour pénale internationale ne devrait pas en faire partie. L’Afrique ne devrait pas donner satisfaction à ceux qui veulent tuer ses défis », lance-t-elle.

‘‘Prenons la question de la CPI par exemple, nous avons exprimé une opinion différente et nous en sommes fiers. Cette cour était l’idée de nous africains, ce n‘était pas l’idée d’une autre personne. Ne laissons pas d’autres personnes nous forcer à abandonner quelque chose qui est bon pour l’Afrique. Il y a longtemps dans l’histoire, les gens nous ont fait abandonner des choses qui étaient bonnes pour nous. Cela était un projet africain, et c’est nous qui devons le faire bien fonctionner pour nous-mêmes.’‘ Elle révèle qu’une délégation africaine conduite par le Kenya a été la Haye pour influencer des changements dans certaines clauses de la Cour.

Venson Moitoi se voit comme une sérieuse conccurrente mais refuse de pronostiquer.
« Nous avons gracieusement obtenu le soutien de la région nord du continent à travers l’appui de l’Algérie et maintenant nous sommes en train de mobiliser d’autres régions, mais pour des raisons stratégiques, je ne peux pas en dire plus. » a-t-elle-dit.

Venson Motoi parle avec assurance et confiance sur les sujets comme la paix et la guerre.
« La paix dont nous jouissons aujourd’hui ne devrait pas nous fermer les yeux. Les guerres qui existent ailleurs, dans d’autres régions du continent n’y resteront pas pour toujours, c’est notre responsabilité de promouvoir la paix. », conclue-t-elle.

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