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Maroc : l'ambassadeur des Etats-Unis a été convoqué

Maroc : l'ambassadeur des Etats-Unis a été convoqué

Maroc

Mercredi, Dwight Bush, l’ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, a été convoqué à Rabat par le ministère des Affaires étrangères. La publication d’un rapport relatif au droit de l’Homme ne plaît pas aux autorités du royaume chérifien.

Ce rapport est qualifié de « mensonger » et « scandaleux » par les autorités marocaines. Celles-ci décrient « la manipulation avérée et les erreurs factuelles flagrantes qui entachent le rapport du Département d’Etat ». La position du Maroc a été consignée dans un communiqué du porte-parole du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. L’ambassadeur américain était face, entre autres, à Nasser Bourita, le ministre délégué aux Affaires Etrangères et Mohamed Yassine Mansouri, directeur général des Etudes et de la documentation.

Le rapport décrié porte premièrement sur Wafaa Charaf. Selon le Département d’Etat américain, la jeune activiste marocaine des droits de l’Homme a été condamnée à deux ans de prison, accusée d’avoir fait de « fausses allégations de torture » et « signalé des crimes dont elle connaissait l’inexistence ».

Cette version américaine est rejetée par le ministère marocain des Affaires étrangères, qui affirme que « l’enquête judiciaire diligentée et les écoutes légales conduites par le parquet dans ce cadre, ont permis de confirmer, de manière catégorique, que l’intéressée a sciemment inventé le scénario de son présumé enlèvement et incité les membres de sa propre famille à faire des déclarations mensongères pour corroborer sa thèse ».

Le rapport américain porte ensuite sur le cas d’Oussama Housni, le militant de l’Association marocaine des droits humains et du Mouvement du 20-Février, qui a été évoqué au cours de l’entretien entre l’ambassadeur Bush et les autorités marocaines. Oussama Housni, selon le rapport des Etats-Unis, a écopé d’une peine de trois ans de prison pour avoir fait de « fausses allégations de torture » et « signalé des crimes dont il connaissait l’inexistence ».

Là encore, le Maroc s’inscrit en faux et affirme que l’enquête concernant Housni a révélé de « manière catégorique, le caractère affabulateur et mensonger des allégations de l’intéressé, puisque son amie a démenti ses affirmations et déclaré qu’il était en sa compagnie au moment même où il prétend avoir fait l’objet d’enlèvement. Des enregistrements vidéo disponibles confirment ces faits ».

Aussi, le cas du rédacteur en chef du site Al Badil a été passé au peigne fin lors de la convocation de l’ambassadeur américain. Le journaliste est frappé par une peine de quatre mois d’emprisonnement, accusé de diffamation à l’encontre d’Abdellatif Hammouchi, le chef de la Direction générale de la sûreté nationale.

Les autorités du royaume marocain ont insisté sur le « caractère décalé de ce rapport avec la réalité » et ont ajouté être prêtes « à aller jusqu’au bout pour confronter, y compris devant les instances américaines appropriées, les données et pour passer en revue chaque cas évoqué dans le rapport ».

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