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Tchad : l'opposition rejette la victoire de Déby

Tchad

C’est ce mardi 03 mai qu’Idriss Déby, le président tchadien, a été confirmé vainqueur de la présidentielle du 10 avril dernier, par le Conseil constitutionnel du Tchad. Au pouvoir depuis 1990, Idriss Déby a remporté le scrutin dès le premier tour, avec un peu moins de 60 % des suffrages. Ce qui lui offre un cinquième mandat à la tête de son pays. Mais l’opposition ne l’entend pas de cette oreille.

Elle crie au complot, martelant que, selon ses calculs, aucun des candidats à cette élection n’a pu remporter la victoire dès le premier tour. Les opposants tchadiens sont décidés à se faire entendre et en ont appellé à une journée ville morte ce jeudi.

Saleh Kebzabo, le chef de file de l’opposition, qui a obtenu 12 % des voix lors de la présidentielle, brandit la thèse selon laquelle il est arrivé en tête du premlier tour, avec 33% des voix. Il ajoute aussi d’Idriss Déby a fini quatrième de cette course à la présidence.

Saleh Kebzabo : « nous disons que l’opposition que Déby va affronter bientôt, est une opposition résolue à lui faire face de façon dynamique. Et c’est pour cela que nous avons lancé ce mot d’ordre, qui est le premier d’une série d’actions que nous allons mener dans les jours et les semaines qui viennent. »

Des positions aux antipodes, l’une de l’autre

Les résultats provisoires prononcés par la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) deux semaines auparavant, ont conduit six opposants à s’unir contre Idriss Déby. Mahamat Ahmat Alhabo, l’un de ces opposants : « on a dit que cela n’était pas possible et on avait déjà avisé pour dire que nous ne reconnaîtrons aucune institution qui serait issue de ce hold-up électoral. Notre position reste la même, elle n’a pas changé. »

Quant au pouvoir, il ne passe pas par quatre chemins pour qualifier le scrutin d’ « exemplaire », ajoutant aussi que la position de l’opposition est une « prise de position de mauvais perdants ».

Moustapha Ali Alifei, le porte-parole du gouvernement tchadien : « je suis sûr que les Tchadiens, les fonctionnaires tchadiens, les travailleurs du secteur public et privé, n’observeront pas ce mot d’ordre qui constitue un combat d’arrière-gardes pour les candidats malheureux de cette élection exemplaire. » Ali Alifei a aussi invité « la population à vaquer normalement à ses occupations ».

Visiblement, son appel a été entendu puisque l’appel à la ville morte initié par l’opposition est resté faiblement suivi ce jeudi à Ndjamena la capitale et certaines écoles sont restées fermées.

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