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RDC : l'opposant Moïse Katumbi demande la protection de l'ONU

RDC : l'opposant Moïse Katumbi demande la protection de l'ONU

République démocratique du Congo

L’opposant Moïse Katumbi a déclaré jeudi à Lubumbashi avoir écrit à la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) pour solliciter leur “protection”, au lendemain de sa déclaration de candidature à l’incertaine présidentielle prévue avant la fin de l’année.

L’opposant dit craindre pour sa sécurité face aux menaces qu’il encourt : “Depuis ce matin, ma maison a été encerclée par les forces de l’ordre, par quatre fois”, a dit M. Katumbi, ajoutant que “deux de [ses] gardes du corps ont été arrêtés à leurs domiciles. J’ai adressé une lettre à la Monusco pour solliciter leur protection, car je suis en danger, ma sécurité n’est plus assurée”.

1/ Ma maison est encerclée depuis ce matin par la police. Pour m'arrêter. C'est la réponse de Kabila à ma candidature à la présidentielle!

— Moise Katumbi (@moise_katumbi) 5 mai 2016

Un appel qui intervient quelques heures seulement après que ce dernier a officialisé sa candidature à la future présidentielle.

Mercredi, le ministre congolais de la Justice a déclaré avoir ordonné l’ouverture d’une enquête sur “le recrutement de mercenaires” étrangers, dont des Américains, liés selon lui à Moïse Katumbi. Le 24 avril, le gouvernement a annoncé avoir arrêté quatre gardes du corps de M. Katumbi dont un Américain lors d’une manifestation contre le pouvoir à Lubumbashi.

Des déclarations face auxquelles a réagi l’ex-gouverneur de la province du Katanga : “je demande une enquête internationale indépendante pour démonter ces fausses accusations”, les qualifiant de “basses manœuvres du pouvoir”.

L’Union démocratique africaine originale, un petit parti d’opposition, a dénoncé un “acharnement” et “des mesures d’intimidation” contre le candidat d’opposition.

La situation de plus en plus tendue dans le pays a emmené certains dirigeants de la majorité à réclamer une transition de deux à quatre ans pour pouvoir organiser de “bonnes élections”.

Un proche de M. Katumbi, libéré

Condamné en 2015 à 6 mois de prison pour “incitation à la haine tribale”, Vano Kiboko, ex-député proche de l’opposant Moïse Katumbi a été libéré jeudi, au terme de sa peine. Ses avocats ont dénoncé une détention prolongée ‘‘arbitraire de sept jours depuis qu’il a purgé sa peine le 29 avril”.

L’ancien député de la majorité (2006-2011) s‘était opposé à une révision de la Constitution qui permettrait au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de briguer un troisième mandat. Il avait été inculpé en janvier 2015 pour incitation à la haine tribale et incarcéré, puis condamné en septembre de la même année à trois ans de prison. En mars, “le juge d’appel avait réduit sa condamnation à 16 mois de détention”, affirme son avocat, Me Georges Kapiamba.

Fin janvier, l’opposant avait été transféré vers une prison militaire, suite aux accusations selon lesquelles il encouragerait un “groupe subversif” dans l’enceinte de la prison de Makala – la grande prison de Kinshasa – où il était détenu.

Les basses manœuvres du pouvoir n'entravent pas mon combat pacifique. Je serai le candidat de l'Etat de droit. pic.twitter.com/5CNB9hIO8k

— Moise Katumbi (@moise_katumbi) 4 mai 2016

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