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L'opposant djiboutien Abdourahman Mohamed Guelleh n'a pas le droit de sortir de son pays

L'opposant djiboutien Abdourahman Mohamed Guelleh n'a pas le droit de sortir de son pays

Djibouti

Abdourahman Mohamed Guelleh, le secrétaire général de la coalition USN, fait partie des principaux opposants de Djibouti. Samedi dernier, il lui a été formellement interdit de quitter son pays.

L’opposant, en détention provisoire, avait passé plus de trois mois derrière les barreaux au début de cette année. Les autorités l’avaient accusé d’avoir organisé un attroupement armé lors d’un rassemblement religieux en décembre 2015. Lors de cet attroupement qui avait dégénéré, la police djiboutienne avait ouvert le feu sur la foule. Selon l’opposition, au moins 27 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres sont jusqu‘à ce jour portées disparues.

Samedi dernier, Mohamed Guelleh avait prévu de se rendre en France par avion, afin d’y recevoir des soins médicaux. Mais une interdiction de quitter le pays lui a été signifiée.

Abdourahman Mohamed Guelleh : « … ma valise était prête. J’avais mon billet de départ, j’avais mon visa donc. Et puis voilà, il y a des policiers qui débarquent chez moi et me disent que je suis en train de partir pour la France et que je ne peux pas partir ».

L’opposant djiboutien précise aussi que les policiers lui ont remis « une convocation au Parquet pour que je puisse me présenter et donc je suis convoqué par la justice jeudi 5 mai. »

« Le Parquet général a pris un appel contre l’ordonnance de non-lieu émis par le juge d’instruction. Et ça, ce n’est pas suspensif. C’est-à-dire mon avocat peut me représenter, donc je devrais normalement partir. A chaque fois qu’un juge émet un non-lieu pour une personnalité politique, les régimes en décident autrement. Alors c’est toujours comme ça, donc il n’y a pas de séparation des pouvoirs. »

Le secrétaire général de la coalition USN reste inquiet de son état de santé, concluant comme suit : « ce qui m’inquiète : ma santé a été fragilisée par le traitement inhumain que j’ai subi durant quatre mois en détention. Et maintenant, on m’empêche de me soigner, donc le régime veut que je crève ici. »

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