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Comores : Azali Assoumani élu président (résultats provisoires)

Comores

Le colonel Azali Assoumani a été élu à la tête des Comores, suite au second tour de l‘élection présidentielle du dimanche dernier. Cet ancien putschiste de 57 ans est arrivé premier du srutin, avec 40,98 % des suffrages exprimés. Mais le scrutin est fortement critiqué pour ses nombreuses irrégularités.

Le colonel Assoumani devance ainsi le vice-président Mohamed Ali Soilihi, dit Mamadou (39,87 %), et le gouverneur de la Grande-Comore, Mouigni Baraka (19,15 %), selon les résultats provisoires publiés hier vendredi par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

La communauté internationale, les diplomates en poste à Moroni et les représentants de Mohamed Ali Soilihi n’ont pas assisté à l’annonce des résultats annoncés hier au Palais du peuple, où Assoumani a été investi par des militaires armés. Quant à la Cour constitutionnelle, elle doit enregistrer toutes les éventuelles plaintes des candidats. Elle pourra ensuite les valider ou les infirmer.

La victoire, Assoumani la doit surtout au très influent Ahmed Abdallah Sambi, leader du principal parti d’opposition Juwa. Abdallah Sambi a apporté son soutien au colonel, qui n‘était qu’en troisième position à l’issue du premier tour du scrutin, le 21 février dernier.

>>> LIRE AUSSI : Présidentielle aux Comores : alliance historique entre deux anciens présidents

Les partisans d’Assoumani n’ont pas boudé leur joie après l’annonce des résultats. Ils ont pris d’assaut les rues de Moroni, chantant, sifflant et jouant des klaxons de véhicules.

Le colonel Assoumani, réputé proche de la France et formé à l’Académie royale de Meknes au Maroc et à l’École de guerre en France, n’est pas novice en politique. Il a déjà occupé le poste de président, suite à un coup d‘État qui l’avait porté au pouvoir en 1999. Il restera au pouvoir jusqu’en 2006, avant de le céder à contrecœur à Sambi.

Le spectre permanant des fraudes et violences

Le premier tour du scrutin de février dernier avait été entaché d’irrégularités. Mais le second tour l’a été encore plus. Ajouté à cela, toute une série d’incidents dans quinze localités d’Anjouan (urnes brisées, interruption du scrutin, bourrage d’urnes, actes de violences, etc). A ce propos, Djaza Mohamed Ahmed, le président de la Ceni, déclare que « 7.368 électeurs n’ont pas pu prendre part au vote » à Anjouan à cause de ces incidents.

Cinquante-cinq incidents en tout ont été recensés par la Plateforme de veille électorale. Des troubles qui sapent la crédibilité de ce scrutin, particulièrement à Anjouan, où la Fédération comorienne de la société civile (Fecosc) dénonce des “irrégularités majeures.” Selon trois membres du Centre européen d’appui électoral (ECES), ils ont été obligés de quitter les Comores à bord d’une vedette motorisée, craignant pour leur vie suite à des menaces de mort. La tenue d‘élections partielles dans les zones ayant connu des perturbations est exigée par les partisans du parti au pouvoir.

L’histoire des Comores, cette ancienne colonie française de tradition musulmane sunnite, est marquée par un nombre impressionnant de coups d‘État, ou tentatives de coup d‘État : vingt au total, depuis 1975.

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