Kenya
Lors d’une audience à Nairobi, huit Kényans, six femmes et deux hommes qui disent avoir été agressés sexuellement ont exigé mercredi devant la Haute Cour de leur pays que le gouvernement poursuive les auteurs de ces abus.
Selon eux, la justice doit établir que des crimes contre l’humanité ont été commis après la réélection contestée du président Mwai Kibaki face à Raila Odinga en décembre 2007.
Clarice Akinyi, l’une de ces victimes : “l’absence de poursuites judiciaires ne remet pas en cause ce que nous savons. Des actes de violence sexuelle ont bel et bien eu lieu dans nos maisons, en transit, dans des camps de réfugiés et partout au Kenya.”
Willis Otieno, avocat de victimes des violences sexuelles post-électorales : “Il n’y a eu aucune compensation, aucune tentative de l’Etat de guérir les survivants et c’est ce que nous voulons que la Cour fasse, qu’elle ordonne au gouvernement kényan de répondre, pas juste d’ignorer les défis auxquels les survivants font face.
Seuls quelques individus ont été poursuivis dans le cadre des événements de 2007-2008, les pires depuis l’indépendance du Kenya en 1963 et qui avaient fait près de 1.200 morts.
L’audience de mercredi a eu lieu une semaine après l’abandon par la Cour pénale internationale (CPI) du procès pour crimes contre l’humanité visant le vice-président kényan William Ruto. Après cette décision, le gouvernement a réitéré sa promesse de s’assurer que les victimes soient dédommagées.
William Ruto et Uhuru Kenyatta doivent célébrer l’abandon des poursuites samedi à Nakuru (centre-ouest), lors d’une “prière collective de réconciliation”.
01:00
Arrêt sur images du 17 avril 2024
Aller à la video
Marathon de Pékin : des Africains ont-ils laissé gagner un Chinois ?
Aller à la video
Marathon de Boston : 2e victoire consécutive de la Kenyane Hellen Obiri
01:13
Éthiopie : mise en place d'un registre des violences sexuelles
02:33
Centrafrique : hausse alarmante de la violence basée sur le genre
11:10
Coltan : le Rwanda au sommet, la RDC en arrière-plan [Business Africa]