Kenya : le rêve olympique des réfugiés

Obligés de fuir leurs pays à cause des conflits armés, le CIO offre une chance à ces athlètes vivant dans les camps de réfugiés, de prendre part aux prochains Jeux olympiques.

Nous sommes sur les hauteurs de Ngong au Kenya, à une quarantaine de kilomètres au Sud-ouest de Nairobi.

Ces athlètes qui s’appliquent à l’entraînement, ne sont pas des sportifs ordinaires. Ce sont des réfugiés qui tentent de réaliser leur rêve olympique, en participant aux jeux de Rio 2016 sous la bannière du Comité International Olympique, CIO.

Angelina Ndai, 22 ans, est originaire du Soudan du Sud. Elle a été repérée il y a 6 mois dans un camp de réfugiés au Kenya. Son objectif : être alignée sur le 1500 m à Rio.

“Je serais très fière d‘être là-bas et d‘être reconnue comme sud-soudanaise. La plupart des champions sud-soudanais n’ont jamais été aux jeux, peut-être que cette année au moins un d’entre eux pourra représenter le pays”, dit-elle.

C’est au mois de mars que le CIO a annoncé la création de la Team Refugee Olympic. Afin de permettre à ces athlètes d’améliorer leurs performances, ils ont été confiés à John Anzrah, ancien coach de l‘équipe olympique kényane.

“Ils sont arrivés à l‘état brut, nous les avons perfectionnés, et maintenant, vous voyez, ils courent comme les autres athlètes qui s’entraînent ici. La seule différence c’est que les autres sont l‘élite, et eux ici marchent dans leurs pas”, explique John Anzrah, leur entraîneur.

Mohamed Abubakar est le meilleur espoir de ce groupe. La forte ressemblance avec Mo Farah, champion britannique du 5000m d’origine somalienne comme lui, ne passe pas inaperçue.

“Mo est Somalien, je suis Somalien et je serais très heureux d‘être comme lui dans les années à venir, et si possible dès Rio”, a-t-il déclaré.

Seulement 5 à 10 athlètes de cette cuvée pourront prendre part aux jeux de Rio. La sélection finale sera dévoilée en juin prochain.