Egypte
Selon des sources judiciaires, trente-deux juges qui avaient refusé de reconnaître la légalité de la destitution par l’armée en 2013 du président égyptien, Mohamed Morsi, ont été mis lundi à la retraite d’office.
Une semaine plus tôt, le Conseil avait déjà mis à la retraite d’office 15 juges, pour les mêmes motifs. Certains de ces magistrats avaient notamment lu un communiqué pour rejeter la destitution du chef de l‘État à la tribune d’un gigantesque sit-in de manifestants islamistes en plein cœur du Caire, sur la place Rabaa al-Adawiya.
“Mohamed Morsi, premier président élu démocratiquement en Égypte, a été destitué le 3 juillet 2013. Dès lors, le régime du général Abdel Fattah Al-Sissi qui a été élu président en mai 2014 a tué en dix mois plus de 1 400 manifestants pro-Morsi. Il a aussi emprisonné plus de 40 000 des partisans du président déchu, notamment des membres de sa confrérie des Frères musulmans”, ont déclaré Amnesty International et Human Rights Watch.
La Commission internationale de juristes, une ONG basée à Genève, juge arbitraire et injuste ces mesures. Elle estime que l’intensité des attaques contre les juges en Égypte atteint un niveau effrayant.
Toute l’opposition égyptienne est évincée de la scène politique par le nouveau pouvoir. Les organisations internationales de défense des droits de l’homme accusent le régime d’Abdel Fattah Al-Sissi d’être ultrarépressif.
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