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Congo : intimidée par la police, l'opposition annule une réunion

Congo : intimidée par la police, l'opposition annule une réunion

Congo

Les candidats de la coalition de l’opposition au Congo n’ont pas pu se réunir ce vendredi à Brazzaville comme ils l’avaient prévu. Un déploiement des forces de sécurité aux abords du lieu de la conférence les en aurait dissuadé.

Des centaines de policiers aux alentours de l’Union panafricaine pour la démocratie et le progrès social (UPADS) et une salle de conférence quasiment vide. C’est à ce scénario qu’ont dû se résigner les membres de l’IDC-FROCAD, la coalition de l’opposition au Congo-Brazzaville. Ce vendredi, les cinq candidats issus de cette coalition n’ont pas pu tenir la conférence de presse en vue de la contestation de la victoire de Denis Sassou Nguesso, déclaré vainqueur par la Commission électorale avec 60,02 % des voix.

Selon plusieurs proches de ces candidats qui s’adressaient à l’Agence France Presse (AFP), ces candidats se sont désistés lorsqu’ils ont appris qu’un important nombre de forces de l’ordre avait été déployés aux alentours du lieu où devait se tenir la conférence de presse. Un déploiement qui à en croire certains témoins, a débuté dès 07h30 locales (06H30 GMT). Certains annoncent également l’arrestation de militants sans en préciser le nombre.

Toutefois, un officier de la police brazzavilloise qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat a affirmé que les forces de l’ordre étaient là pour “assurer la sécurité” des gens du parti. Une version pas encore corroborée par le général Jacques Antoine Bouiti, directeur départemental de la police de Brazzaville, présent sur les lieux. Ce dernier s‘étant contenté de ramener les questions de l’AFP au porte-parole de la police.

>>> LIRE AUSSI : Jean-Michel Mokoko invite les Congolais à la désobéissance civile

L’atmosphère à Brazzaville est tendue depuis l’annonce des résultats de la présidentielle donnant le président sortant Denis Sassou Nguesso vainqueur au premier tour. Les cinq candidats de l’opposition unis par un pacte électoral ont contesté ces résultats. Toutefois, ils ne s’accordent pas sur les voies de recours. D’un côté le général Mokoko, arrivé 3e (13.89 % des voix) selon les résultats officiels, a appelé jeudi à la « désobéissance civile ». Une option à laquelle ne semble pas adhérer le candidat Brice Parfait Kolélas, 2e (15.05 % des suffrages exprimés) qui préfère éviter d’“entrer dans une épreuve de force” avec le pouvoir. Pour cela, il entend s’en remettre aux voies légales mis à sa disposition.

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