Cameroun : interpellation d'une kamikaze qui dit être l'une "des filles de Chibok"

Deux jeunes filles kamikazes ont été interceptées ce vendredi dans l’Extrême-Nord du Cameroun alors qu’elles s’apprêtaient à déclencher leurs explosifs d’après des informations révélées par l’agence Reuters.

D’après la radio télévision camerounaise, ces jeunes femmes qui envisageaient un carnage dans un village situé entre les localités deTarmoa (Nigeria) et Nariki (près de Limani, Extrême-Nord du Cameroun) ont été repérées par les membres du comité de vigilance de Limani.

D’autres médias locaux ont précisé que ces terroristes portaient sur elles 32 charges explosives. L’une des kamikazes a été remise à la Force multinationale mixte (Fmm) opérant dans la région contre les djihadistes, l’autre transférée dans une formation sanitaire pour y suivre des soins. Une troisième se serait échappée et retournée au Nigeria.

Selon des sources militaires et officielles, l’une de ces filles a dit faire partie des 219 lycéennes nigérianes enlevées en avril 2014 à Chibok par la secte islamiste Boko Haram. “(…) Elle a une quinzaine d’années. Nous sommes en train de vérifier parce que, côté nigérian, ils ont les noms et les photos de ces filles”, a précisé Raymond Roksdo, un responsable local. Par ailleurs, deux véhicules de l’armée camerounaise ont sauté sur une mine ce vendredi matin. Le premier sur la route Amchidé-Gansé dans l’Extrême-Nord et le second à Zamga, dans la même région, faisant au moins quatre blessés selon un bilan provisoire.

Plusieurs opérations conjointes entre le Nigeria et ses voisins à savoir le Niger, le Cameroun et le Tchad ont permis de chasser les islamistes de Boko Haram de leurs forteresses au cours de l’année 2015.